Otage des guerres pour le pouvoir, voilà ce que sont, plus que jamais, les femmes de la planète. Territoire de chasse gardée ou à troquer pour montrer la puissance masculine, voilà ce qu'est aujourd'hui le corps des femmes, à Paris, Ramallah, Londres, Shanghai ou Dallas. Ne nous méprenons pas, le mouvement est planétaire. Si certaines et certains d'entre nous sont assez stupides, alors qu'ils vivent en démocratie dans des pays en paix, pour croire et faire croire que le mouvement est culturel et inéluctable, nous nous devons de dire dans ces lignes qu'il est politique. Une pensée universaliste peut faire reculer ce ras de marée rétrograde et obscurantiste en s'appuyant sur les points les plus humains de toutes nos cultures. Une petite fille à Jérusalem, voilée de « cap en pied » qui rit… malgré tout. Parce qu'être une fille est plus profonde que ce que l'on montre. Etre une fille au fond de soi c'est détenir un pouvoir immense, celui de changer le monde. Les filles ont cette force, par un sourire, une attention, une vie qu'elles peuvent ou non donner, qu'elles veulent ou non porter, cette force et cette insolence de recommencer sans cesse à forger l'humanité. Etre une fille est une aventure formidable et on adore ça…. On remet en cause la parité, on ferme les centre d'Ivg, on voile des gamines de cinq ans pendant qu'on renvoie de Paris des mômes dans des pays en guerre. Et combien d'entre nous n'auront pas eu de quoi passer les fêtes dignement. La route sera encore longue en cette année 2010, mais notre détermination augmente à chaque fois qu'un coup est porté à une femme, son enfant, sa famille dans notre pays et à travers le monde. Mais les associations féminines continuent d'être la voix de celles que l'on veut faire taire. Historique du 8 mars… Cette journée trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux Etats-Unis, réclamant des meilleures conditions de travail et le droit de vote.La Journée Internationale des Femmes a été officialisée par les Nations Unies en 1977, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.C'est une journée de manifestations à travers le monde : l'occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout dans le monde, pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, pour améliorer la situation des femmes. Origine Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s'unissent pour défendre leurs droits et réclamer le droit de vote. La création d'une Journée internationale des femmes a été proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s'inscrivait alors dans une perspective révolutionnaire. La date n'est tout d'abord pas fixée, et ce n'est qu'à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier. 1857 : le mythe des origines ? La légende veut que l'origine du 8 mars remonte à une manifestation d'ouvrières américaines du textile en 1857... événement qui n'a en réalité jamais eu lieu ! Par contre l'origine de cette journée s'ancre bel et bien dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l'égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l'Europe, au début du XXe siècle. Et après ? La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la Journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, et en France en 1982. C'est une journée de manifestations à travers le monde, l'occasion de faire un bilan. La Journée internationale des femmes reste aujourd'hui d'une brûlante actualité. Car tant que l'égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.