Le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, est décédé ce lundi tôt le matin à Alger, à l'âge de 76 ans, des suites d'une maladie, a-t-on annoncé, hier, officiellement. Le poste du troisième homme de l'Etat est désormais vacant, mais pas pour longtemps. Le contexte électoral marqué essentiellement par l'organisation de l'élection présidentielle en avril, impose objectivement la désignation de son remplaçant dans les plus brefs délais. Il est important de savoir que le nouveau président du conseil constitutionnel sera nommé par le président de la République, une prérogative que lui confère la constitution algérienne. Si officiellement aucun nom n'est confirmé à ce poste au jour d'aujourd'hui, tout porte à croire qu'au niveau de la présidence, la décision serait tranchée. La raison? Affaiblie par sa maladie, Mourad Medelci, n'était plus en mesure d'accomplir sa mission en tant que président du conseil constitutionnel depuis plusieurs mois déjà. La décision de la présidence sera connue dans les tous prochains jours, au vu du rôle très important du président du conseil constitutionnel dans le processus électoral. Né le 30 avril 1943 à Tlemcen, le défunt a occupé plusieurs hautes fonctions au sein de l'Etat, dont celle de président du Conseil constitutionnel depuis 2013. Licencié en Sciences économiques de l'Université d'Alger (1966), le défunt avait dirigé plusieurs Groupes publics, avant d'être désigné directeur général de la Société nationale des tabacs et des allumettes (SNTA) en 1980, puis secrétaire général du ministère du Commerce jusqu'en 1988. Durant la même année, il a été promu ministre du Commerce, un poste qu'il avait quitté en 1989. Il a effectué son retour au sein de l'Etat en tant que ministre délégué au Budget (1991-1992) avant de reprendre son poste de ministre du Commerce (1999-2001), puis ministre des Finances (2001-2002). Par la suite, il avait rejoint la présidence de la République pour un poste de conseiller (2002-2005). Le défunt a été nommé une nouvelle fois ministre des Finances (2005-2007) et, par la suite, ministre des Affaires étrangères (2007-2013) avant de terminer sa carrière comme président du Conseil constitutionnel (2013-2019).