L'exode rural semble jouer sur plusieurs paramètres qui vont dans le sens de la dégradation de la cité urbaine à Mascara. Depuis plusieurs années, l'animal d'élevage se pavane librement en ville, de drôles de bergers n'hésitent plus à pratiquer le pâturage ‘'urbain'' sans la moindre inquiétude à travers la cité de l'Emir Abdelkader ! En effet, certains de ces bergers ‘'citadins'' permettent depuis à leurs moutons de brouter dans les espaces verts et ramassent entre temps le pain jeté sur les trottoirs ainsi que d'autres aliments pour leurs bêtes à titre de fourrage pour la soirée. Ce procédé est semble se pratiquer par certaines personnes qui habitaient en campagne et se sont installés en ville mais n'ont point d'élevage qu'elles ont fini par ramener par la suite. Malheureusement, ces bêtes nuisent en ville, de par l'odeur et la propagation de certains parasites qui peuvent atteindre l'être humain, par l'occupation des trottoirs et la chaussée. A ce sujet , Hadj Ahmed citoyen de la ville commente le phénomène : ‘' détromper vous, il n'y a pas que les gens qui habitent dans la périphérie de la ville ou dans les bidonvilles qui ont des troupeaux, il y a également les gens qui viennent des douars avoisinant la ville pour laisser leur troupeau chercher de quoi manger surtout que les ordures englouties certains quartiers ‘'. Dans certains autres quartiers en retrait, on se croirait dans une campagne, les moutons circulent librement et énormément gênent la circulation en certains lieux. Cette situation amène à se poser tant de questions sur les élus et des responsables communaux qui paraissent absents et n'osent pas lever le petit doigt sur cette présence si insolite. Notons encore que ces troupeaux sont également la source de multiplication des chiens errants, parce que ces derniers viennent avec les bergers pour la première fois, mais par la suite, ils prennent leur chemin seul mais en compagnie d'autres. Hadj Mostefa, un officier à la retraite déclare à propos de cette invasion : « Une cité urbaine doit répondre à certains critères universels qui font d'elle une ville au sens propre du terme, donc, dans une ville, les moutons n'ont pas droit à l'existence, puisque les moutons doivent s'élever en campagne ». En dernier, la situation est des plus déplorables et ceux qui sont censés mettre chacun à sa place ne jouent plus leur rôle pour mettre de l'ordre dans la ville si chère à l'Emir Abdelkader.