Le Syndicat national des magistrats (SNM) a reçu finalement une réponse favorable de la tutelle suite à une médiation engagée, par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) entre les deux parties dans le conflit qui a opposé les deux parties depuis le 27 octobre dernier. Le SNM a décidé, hier, de mettre fin à la grève des magistrats qui reprendront leur travail aujourd'hui mercredi . La grève des magistrats dans son dixième jour pendant lesquels l'appareil judiciaire était quasiment paralysé, conséquence du suivi massif du mouvement. Devant une telle impasse, qui suscite bien des inquiétudes chez les autorités soucieuses de la présidentielle du 12 décembre dans laquelle les magistrats vont jouer un rôle majeur, le Conseil national des Droits de l'Homme a réussi une médiation. Son tout nouveau président, Bouzid Lazhari a révélé une initiative dans ce sens, indiquant sur les ondes de la radio nationale qu'il avait reçu le président de syndicat des magistrats, accompagnés de ses collaborateurs. Une rencontre durant laquelle le Conseil a écouté leurs préoccupations »selon Bouzidi Lazhar qui indique que le ministre de la justice « s'est félicité de cette initiative » Bouzidi Lazhar estime par ailleurs, que la grève des magistrats tombe mal, vu « le contexte politique particulier que vit actuellement le pays, à la veille d'une importante échéance politique » Le SNM a promis de geler momentanément sa grève si le ministère fait un geste concernant les mutations décidées par le Conseil national de magistrature et contestées par des magistrats. Abdelwahab Mardjana, secrétaire général du CNDH contacté, hier, par la rédaction de la chaine 3, a déclaré que pour « les magistrats, c'est une condition sine qua non ». Il est proposé « l'installation d'un comité ad hoc qui procédera à l'étude des dossiers des magistrats pénalisés par ce mouvement », précise-t-il avant d'ajouter que « le président du CNDH appelle à un dialogue serein pour un règlement définitif dans les plus brefs délais ».