Cinq tentatives de squat ont été enregistrées dans trois sites distincts, dont quatre à Sidi El-Houari et une aux Planteurs. Les cinq immeubles en question sont des habitations partiellement démolies dont les occupants ont été relogés au cours des dernières années. Des familles se sentant lésées dans les opérations de relogement effectuées chaque fois par les autorités locales poussent certains mal-logés à des pratiques considérées suicidaires pour leur vie. Les squatteurs ont été tous entendus par les services de sécurité et des procès-verbaux ont été établis. Aussi, des actes de vandalisme sont signalés dans les immeubles en ruine et le vol de la boiserie et du fer forgé. Cette situation commence à peser lourd pour les services de l'APC, a expliqué un représentant de l'APC, avec le gardiennage et les moyens déployés pour les démolitions. Il s'agit de biens abandonnés après les opérations de relogement et qui représentent une plaie dans ce quartier, décrété en 2015 comme secteur sauvegardé. Il y a moins de deux mois, plus précisément le mois d'octobre dernier, en moins de deux semaines, pas moins de cinq tentatives de squat ont été mises en échec par les services de la commune relevant de la Délégation communale de Sidi El-Houari appuyés par les agents de la 7ème Sûreté urbaine. Une quantité importante de matériaux de construction, briques, parpaings et sacs de ciment, destinés à reconstruire les mûrs démolis par les pouvoirs publics lors des derniers relogements, ont par ailleurs été saisis. Selon les habitants du quartier, dont un bon nombre attend un relogement, il n'est pas toujours facile pour eux d'intervenir pour éviter ces tentatives de squat. En attendant, le dossier « interminable » du vieux bâti à Oran continue de constituer un véritable casse-tête chinois pour les pouvoirs publics sans compter le fait qu'il bloque depuis des décennies tout espoir pour les Oranais à revenu modeste de prétendre à un logement social. Le phénomène prend de plus en plus de l'ampleur. Le squat des immeubles en ruine et les extensions illicites dans le quartier de Sidi El-Houari avancent à un rythme inquiétant, selon des sources à l'APC. En effet, affirment-elles, ces squatteurs font souvent appel à des réseaux mafieux qui les « couvrent » et évitent à ce qu'ils soient empêchés par les riverains de commettre leur forfait. Dans les hauteurs de Sidi El-Houari par exemple, dans le quartier des Planteurs, il suffit, affirme-t-on, pour éviter de nouvelles constructions illicites, de dresser des barrages de police aux accès des sites ciblés qui contrôlent tout véhicule suspect transportant des matériaux de construction. On préconise également de démolir intégralement les immeubles en ruine ayant été évacués.