Le parquet général d'Alger poursuit que «dans l'affaire de l'Algérienne des autoroutes (ADA), l'instruction a donné lieu à retenir des charges contre Mohamed Bedjaoui, en sa qualité d'ancien ministre des Affaires étrangères, Chakib Khelil, en sa qualité d'ancien ministre de l'Energie et des Mines, et Amar Ghoul en sa qualité d'ancien ministre des Travaux publics». Les charges retenues contre ce dernier sont «l'octroi d'indus avantages» et «versement de pots-de-vin», en plus de «détournement intentionnel et gaspillage de deniers publics» et «conflits d'intérêts». Le dossier de l'ADA, plus connu sous le nom du dossier de l'Autoroute Est-Ouest, est lui aussi transmis à la Cour suprême. L'instruction judiciaire ouverte dans l'affaire de l'entreprise publique Batigec, a elle aussi, mis en évidence l'implication d'un ancien ministre durant les années 2000. Le parquet a précisé que cette instruction a «donné lieu à retenir des charges contre le nommé Hamid Temmar, ancien ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement». Le nom de Chakib Khelil revient également dans les affaires Sonatrach II et l'Algérienne des autoroutes. Concernant l'affaire Sonatrach II, «l'instruction a donné lieu à retenir des charges contre le nommé Chakib Khelil en sa qualité d'ancien ministre de l'Energie et des Mines». Les charges retenues contre lui sont d'avoir «accepté et octroyé des avantages indus», d'avoir «accordé des privilèges injustifiés lors de la signature de contrats et avenants» et «blanchiment d'argent». «Dans l'affaire SNC Lavalin, l'information ouverte a abouti à retenir des charges contre les deux anciens ministres de l'Energie et des Mines, respectivement Mohamed Chakib Khelil et Noureddine Boutarfa», est-il indiqué dans un communiqué du parquet général rendu public. Celui-ci a ajouté que «dans l'affaire BRC, l'enquête a abouti à la mise en évidence de la responsabilité des nommés Mohamed Chakib Khelil, en sa qualité d'ancien ministre de l'Energie et des Mines, et d'Abdelmoumen Ould Kaddour, en tant que gérant de la société BRC Algérie». «Saisis de ces deux affaires, les juges d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed ont rendu des ordonnances pour incompétence», a fait savoir le parquet général de la Cour d'Alger, faisant savoir que les dossiers ont été transmis au procureur général près la Cour suprême conformément aux dispositions de l'article 573 du code de procédure pénale.