La rentrée scolaire 2010-2011 a été annoncée avec beaucoup de satisfaction par la tutelle, en se référant au nombre de nouveaux inscrits dans le cycle du primaire. Les chiffres annoncés au niveau des différentes wilayas du pays nous laissent perplexes. Le nombre de nouveaux inscrits à chaque rentrée scolaire, ne cesse d'augmenter d'année en année compte tenu de la forte démographie. Tout semblait être prêt, selon le ministre de l'éducation, qui s'est félicité des travaux de réaménagement entrepris au niveau d'un ensemble d'institutions scolaires. Le responsable de l'éducation déclare: « Les travaux vont bon train, certes. Par ailleurs, on a aussi mis en exergue les solutions apportées à certains problèmes, à savoir la réduction du nombre d'élèves par classe, par rapport aux années précédentes, de la cantine scolaire avec un repas complet, chaud ou froid, offert à tous les élèves sans exception, ainsi que du transport scolaire, avec la mise à la disposition de plusieurs communes de nouveaux bus pour faire face au problème de transport que connaissent certaines localités, situées assez loin par rapport aux établissements scolaires ». Or, il se trouve que ce dernier problème est loin d'être solutionné dans son intégralité, du fait que dans certaines communes de la wilaya de Mostaganem, des élèves continuent de marcher des kilomètres durant l'aller comme au retour, pour rejoindre leurs établissements scolaires respectifs. Cela se passe à Chaâbia, à quelques dizaines de kilomètres seulement du chef lieu de wilaya, où les enfants parcourent environ 03 km pour rejoindre leurs écoles. A Mesra, pour les élèves issus des douars Mechamtia et Menanda, le transport est assuré la matinée seulement, selon certains d'entre eux. Ces derniers retournent chez eux à pied après les cours de l'après midi. Très souvent ces élèves ont recourt à l'auto stop pour éviter de marcher, sans se soucier du danger qu'ils courrent en montant avec des étrangers où dans des véhicules nom appropriés (tracteurs, camions et autres). Ces élèves, surtout les tout petits, galèrent tout au long de l'année scolaire, en attendant d'être soulagés. L'année scolaire ne fait que commencer.