En voyant son nom affich? sur la liste, il n?a pu se retenir de crier: ?Merci Monsieur le pr?sident de la R?publique!...?, tandis que ses yeux s?embuaient de larmes de joie. C??tait ? l?occasion de l?affichage de la liste des attributaires des 70 logements sociaux d?un premier quota implant?s ? Sidi Safi, un quota destin? aux seuls habitants de la cit? El-Hamri dont 28, non retenus, ont re?u des assurances du maire leur promettant de les en faire b?n?ficier ? l?avenir. D?embl?e M. Mokhtar Benmiloud, Premier magistrat de la ville, a tenu ? pr?ciser ? la presse convi?e pour cet ?v?nement, que ces 70 logements issus d?un premier quota, sont destin?s aux seuls habitants de la cit? El-Hamri, dans le cadre de l??radication de l?habitat pr?caire, ceci en application des instructions du pr?sident de la R?publique. Rappelons que la cit? El-Hamri datant de l??re coloniale compte pas moins de 98 habitations b?ties non seulement sur du remblai, mais aussi en zone dite de ?foudroyage?, op?ration qui dans la mine, consiste ? laisser s?affaisser les mat?riaux du toit de la galerie, lors de l?enl?vement des ?tais de sout?nement. Autrement dit, cette cit? reposerait sur? du vide. Par ailleurs, le village de Sidi-Safi ne devrait lui-m?me son existence qu?? la proximit? des carri?res de mines de fer, aujourd?hui ?puis?es et dont les dangers latents n?ont cess? de planer sur sa population. Dans le m?me sillage, faisant allusion aux 28 familles ne figurant pas encore parmi les 70 heureux b?n?ficiaires de ce premier quota, M. Benmiloud a tenu ? les rassurer en leur promettant, que leur tour viendra dans le prochain quota livr?, et ce, au m?me titre que les postulants de la commune dans le besoin. Un quota que les autorit?s de la wilaya, ? leur t?te le wali, estiment assez consistant et qui ne tarderait pas ? ?tre concr?tis? dans les plus brefs d?lais ? Sidi-Safi, o? le choix de l?assiette serait d?j? fait, assure-t-on. Il reste que pour ?viter tout probl?me, l?op?ration de recasement qui sera entam?e incessamment, mettra ? contribution tous les moyens humains et mat?riels, dont dispose la commune, la logique voulant que l?op?ration de d?m?nagement sera automatiquement suivie de la destruction des abris pr?caires ?vacu?s. Des abris qui n?attendent d?ailleurs qu?un coup de boutoir pour tomber aussit?t en ruines. C?est dire la joie des b?n?ficiaires, comme Ali dont les g?niteurs sont n?s dans les ann?es 30, pour vivre en ces lieux et procr?er ses six fr?res et s?urs. Les 28 familles laiss?es sur le quai du train du relogement sauront-elles toujours faire preuve de patience? Seul l?avenir pourrait le dire?