La facture représentant les importations de sucre a connu une augmentation record de 76,6% durant le mois de janvier dernier, passant de 94 millions de dollars (mds) en janvier 2009, à 166 millions de dollars à la même période en 2010.Si l'on devait se référer aux chiffres rendus publics, hier, par le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (CNIS), cette hausse des importations du sucre, un produit de large consommation, ne s'explique pas par une augmentation des quantités importées, mais par le renchérissement de ce produit sur les marchés mondiaux. Le prix du sucre a progressé en bourse de 112% durant les années 2008-2009. La même tendance persiste en ce début d'année 2010. Cette situation a alourdi la facture alimentaire algérienne qui a atteint 572 mds, en janvier 2010, contre 652 millions de dollars le même mois de l'année écoulée, soit une baisse de 12,27%. L'Office national des statistiques (ONS) explique que les produits alimentaires industriels ont augmenté de 0,1% en janvier dernier par rapport au mois précédent. Les prix du sucre et produits sucrés se distinguent par une croissance de 3,2%, relève l'organisme statistique relevant du ministère des Finances. A Londres, la tonne de sucre blanc, pour livraison en mai, valait 705,80 livres vendredi dernier. Sur le marché new-yorkais, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 25,70 cents contre 26,49 cents, pour la même échéance une semaine plus tôt. Entre janvier et août 2009, les prix du sucre brut sur le marché mondial ont augmenté de 68%, alors que les prix du sucre blanc raffiné ont été relevés de 63%. L'Algérie, étant l'un des grands importateurs mondiaux de sucre, est confrontée à une situation délicate surtout lorsqu'on sait que les prix du sucre continueront à se maintenir à des niveaux élevés jusqu'au mois d'août prochain, selon certains observateurs des marchés internationaux. Le kilogramme du sucre est cédé, d'ores et déjà, à plus de 100 dinars, un tarif appelé à connaître une augmentation dans les mois à venir. L'Algérie risque ainsi de connaître, de nouveau, le phénomène de l'inflation importée en 2010. Le pays a injecté durant l'année écoulée une somme de 600 millions de dollars pour l'importation de sucre, selon les chiffres donnés récemment par le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub.