La cour pénale de Bejaia a condamné, avant-hier, un trafiquant de drogue, à une peine d'emprisonnement ferme de 5 années tandis que le procureur de la République avait requis la peine capitale. Cette affaire a été examinée dans le cadre de la première session criminelle pour l'année en cours. Les faits remontent au mois de septembre dernier, lorsque les services de la gendarmerie ont reçu des informations dénonçant un certain H.M, la quarantaine qui s'adonnait à la culture de cannabis sur la terrasse de son domicile. Les gendarmes se sont rendus sur les lieux, avec des chiens renifleurs. Après avoir encerclé la maison et fermé toutes les issues, ils ont procédé aux sommations d'usage. Suite au refus d'ouvrir la porte, la maréchaussée a menacé de recourir à la force. Préférant s'adresser aux enquêteurs, depuis le balcon de la maison, le présumé trafiquant refusera toujours de sortir pour se donner le temps de procéder à la destruction des plants et s'en débarrasser en les jetant de l'autre côté de la maison, sans se douter de la présence d'autres éléments de la gendarmerie qui l'épiaient de loin. Ce n'est qu'après avoir fini son ménage qu'il ouvrira la porte. Après perquisition et fouille, les gendarmes découvriront sur la terrasse des cigarettes et un champ improvisé de cannabis. L'inculpé a déclaré avoir vécu en France et y fait ses études. De retour en Algérie en 1991, il s'est installé à Tizi N'Berber. Il a reconnu avoir déjà eu affaire à la justice pour détention et consommation de drogue. Concernant le chanvre découvert chez lui, il a prétendu qu'il appartenait à son voisin. Il a justifié le retard mis pour ouvrir la porte par la perte de ses lunettes. Il refusera longtemps de reconnaître les faits qui lui ont été reprochés estimant qu'il est victime d'un complot. Il sera condamné, en fin de compte, à cinq ans de prison ferme.