par AMAMRA SAID MED EL HADI // Deux évènements tragiques viennent de nous interpeller brutalement sans préalable . Aussi dramatique l'un que l'autre à un degré moindre pour le second. Encore une fois le statut de l'artiste est d'actualité,DJILLALI AMARNA qui quémandait une aide auprès des âmes charitables pour s'acheter les médicaments adéquats en direct sur les ondes de la radio nationale vient de tirer sa révérence....dans un silence « abasourdissant » d'indifférence ! Le second évènement moins dramatique touche à un des génies de la région des AURES ,à savoir MOUFFOK RACHID qui vient de se couper les doigts de la main droite,la main créatrice de chefs d'œuvres exceptionnels ! (voir reportage photos en exclusivité pour la première fois de ses œuvres dans notre édition papier numéro de décembre 2010) Un accident somme toute banal ,dirions nous,mais dans ce contexte précis ,il est inadmissible parce que c'est tout un pan du génie local ,d'abord,national et même mondial qui dépérit au vu et au su de tout le monde sans que l'on n'y prête attention. Il faut qu' une prise de conscience collective soit de mise pour permettre une réelle réflexion se voulant régler une fois pour toute ce paradoxe ,qui soit dit en passant est capable de se voir assujetti par le génie algérien :il suffit de confier la tâche à des gens judicieusement choisis loin de tout mercantilisme et aussi de tout « meskinnisme » voire de tout opportunisme de circonstance. Il s'agit en fait de trouver la panacée ,sinon un mécanisme simple pour assurer une « assurance » au profit des actants culturels pour ne pas dire les artistes en les impliquant quant à contribuer effectivement dans un système de cotisations d'office pour qu'ils s'auto assurent une retraite et pourquoi pas des indemnités en cas d'empêchements ... Mouffok Rachid s'en sortira puisque appartenant à une race de battants, et nous en sommes sûrs que son génie ne fera que s'adapter avec son infirmité passagère ,reste les autres ,tous les autres qui souffrent en silence loin des feux de la rampe. Une pensée particulière pour un autre artiste de Batna M.Berkane Mohamed ! Il est temps de penser sérieusement à présenter des propositions concrètes qui ,une fois bien ficelées loin de toutes autres considérations ,aboutiront certainement du moment que la volonté politique existe : la balle est dans le camp des actants culturels ! Ils doivent d'abord penser à l'élaboration d'une charte nationale des arts et de leurs actants....