Le Fort Turc, ou Bordj Hamza, de la ville de Bouira, conçu en forme d'étoile à huit branches, est transformé désormais en musée. Il a été inauguré le 18 avril courant à l'occasion du lancement du «mois du patrimoine», qui va s'étaler jusqu'au 18 mai prochain. Cependant, a-t-on appris, ce ne sera pas un musée régional comme cela a été annoncé auparavant par les responsables du secteur de la culture. Pour rappel, à l'époque ottomane, soit à partir de 1540 ou 1541, l'édifice servait de forteresse, puis de bureau des indigènes, géré par le caïd Bouzid en 1847, avant de servir de caserne à l'armée coloniale française en 1848, puis de dispensaire en 1910. La régie de ce patrimoine historique est confiée actuellement à l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (Ogebc) dont la mission principale est la gestion et l'exploitation des biens culturels, indique M. Lounis, chef de la circonscription du patrimoine protégé à Bouira. «Pour la gestion, on est appelé à assurer la maintenance, l'entretien et le gardiennage du site. Au volet exploitation, il est demandé d'assurer l'animation du site en organisant des festivités, colloques, rencontres scientifiques, culturelles, etc.», ajoute-t-il. Selon ce responsable, l'accès à ce «musée naturel» est gratuit pour quelques mois, le temps de faire connaître le monument au grand public. Un stand d'exposition permanente des objets trouvés sur ce site et d'autres objets ramenés de diverses régions de la wilaya, a été installé. Des conventions seront signées avec des établissements scolaires pour permettre aux écoliers de différents paliers de découvrir l'histoire du Bordj Hamza, d'après le représentant de l'Ogebc à Bouira. «Il y aura des visites guidées qui seront menées par un archéologue pour faire connaître aux visiteurs les moindres recoins du monument», indique encore M. Lounis. Le prix du ticket d'entrée est fixé à 20 DA pour les adultes et à 10 DA pour les personnes de moins de 18 ans, ajoute notre interlocuteur. Ayant accusé un énorme retard, la restauration de ce site historique, comme il a été classé en 2006, a démarré une année après. Plusieurs autres sites historiques et archéologiques, faut-il le rappeler, ne sont toujours pas restaurés, alors que d'autres attendent encore que leur inscription intervienne afin d'être protégés et classés dans le patrimoine national.