La présidente de l'Association de solidarité avec la femme rurale, Saida Benhabyles, a insisté, samedi à Médéa, sur l'urgence de mettre un terme au phénomène d'immolation par le feu est d'instaurer "un dialogue social sincère" entre les différentes composantes de la société afin de mieux prendre en charge leurs préoccupations. "Il y a urgence à mettre un terme au phénomène d'immolation par le feu observé depuis quelque temps à travers le pays et d'œuvrer ensemble pour préserver la vie des citoyens qui ont tenté de recourir à cette méthode pour faire entendre leurs revendications", a indiqué Mme Benhabyles devant des citoyens et des représentants de la société civile présents à une rencontre organisée par le mouvement féminin de solidarité avec la famille rurale, à la Maison de la Culture "Hassan El-Hassani". "Nous devons conjuguer tous nos efforts pour faire face à ce phénomène inquiétant qui menace notre société et met en péril la vie de nos citoyens", a-t-elle soutenu, soulignant l'urgence de "stopper cette dérive aux conséquences tragiques, et de tout mettre en £uvre pour préserver la vie de nos concitoyens". Le meilleur moyen d'y parvenir, a-t-elle estimé, est "d'instaurer un dialogue social sincère entre les différentes composantes de la société, d'être constamment à l'écoute des préoccupations des citoyens et de les prendre en charge". Pour la présidente de l'Association de solidarité avec la femme rurale, la précarité ou l'injustice "ne doivent pas servir de prétexte pour s'adonner à un tel acte, que rien ne justifie au demeurant", ajoutant qu'il "existe bien d'autre moyens de faire entendre sa voix sans recourir à cette méthode". Mme Benhabyles s'est élevée en outre contre l'exploitation "honteuse et irresponsable de la détresse des gens" (par certaines parties), avant d'ajouter que "l'écoute de l'autre, le dialogue et l'implication active du mouvement associatif dans tout ce qui peut contribuer à la solution des problèmes des citoyens peuvent s'avérer comme un solide rempart contre ce phénomène (immolation par le feu)".