ALGER - L'Instance de consultations sur les réformes politiques a reçu dimanche après-midi une délégation de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), conduite par son secrétaire général, M. Tayeb Houari, représentant la société civile. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de sa rencontre avec les membres de l'Instance de consultations sur les réformes politiques, M. Houari a indiqué que son organisation avait remis à cette commission des suggestions se rapportant à la Constitution, aux lois sur les associations, aux partis ainsi que la loi électorale et le code de l'information. Il a estimé que le problème ne résidait pas dans les lois mais dans leur application, appelant à consolider une "Algérie forte", tout en s'opposant à ceux qui réclament une "Algérie nouvelle". Pour le secrétaire général de l'Onec, "l'Algérie nouvelle" avait vu le jour à la faveur de l'indépendance en 1962, et qu'il s'agit aujourd'hui de poursuivre l'édification du pays pour une "Algérie forte par ses hommes et ses institutions". L'Instance de consultations est représentée par son président, M. Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi. Depuis le début de ces consultations, entamées le 21 mai dernier, plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile ont été reçus. Au terme de ces consultations qui se poursuivront jusqu'à la fin du mois de juin prochain, un rapport final détaillé, reflétant "fidèlement" les avis et les propositions émis par les participants, sera soumis au président de la République. Les propositions seront ensuite présentées au gouvernement qui élaborera, sur cette base, des projets de loi qui seront soumis à l'Assemblée populaire nationale en septembre prochain. Le président de la République avait annoncé dans son discours à la Nation du 15 avril dernier, des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l'essentiel du dispositif législatif national (loi électorale, loi sur les partis politiques, loi sur les associations, code de l'information, code de wilaya...) et devant être parachevées, après les législatives de 2012, par un amendement "en profondeur" de la Constitution.