ALGER- L'Instance de consultations sur les réformes politiques a mis en évidence samedi son "respect" des avis et positions émanant de toutes les composantes de la société (politique et civile) concernant le contenu et la conduite de ces consultations, a indiqué son porte-parole, Mohamed Ali Boughazi. Parlant lors du point de presse hebdomadaire de cette commission consultative, M. Boughazi a rappelé que la commission a oeuvré, dès le début de ses rencontres, à mener des consultations "larges et profondes", en évitant d'émettre, conformément à sa mission, le moindre commentaire et/ou de répondre aux critiques dont elle fait l'objet. Soulignant que la crédibilité de l'Instance n'était pas tributaire des commentaires et avis des uns et des autres, il a souligné qu'elle demeurait un pôle "ouvert" où sont recueillis toutes les idées et suggestions, quelles que soient "leurs teneur, objectifs et auteurs". Evoquant les ateliers sur les réformes initiées au niveau du gouvernement d'une part et les assises de la société civile, organisées par le Conseil national économique et social (CNES), d'autre part, M. Boughazi a estimé qu'il n'y avait pas lieu de parler de "confusion ou de chevauchement" dans les attributions et les prérogatives. "Il y a une complémentarité dans les actions menées dans le cadre des réformes initiées par le président de la République", a précisé M. Boughazi. A une question sur la possibilité d'associer des membres du parti dissous (ex-FIS) à ces consultations, M. Boughazi a précisé que l'Instance s'était déjà prononcée, au départ, sur les critères du choix des invités. L'Instance de consultations, représentée par son président, Abdelkader Bensalah, assisté de Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, avait reçu auparavant le président du Front national algérien, Moussa Touati et des associations de la communauté algérienne à l'étranger. Elle devrait recevoir, dans l'après-midi, les représentants du Syndicat national des journalistes (SNJ) et de la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA). Depuis le début des consultations, entamées le 21 mai dernier, plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile ont été reçus par cette commission consultative. Au terme de ces consultations qui doivent prendre prendre fin avant la fin du mois de juin, un rapport final détaillé reflétant "fidèlement" les avis et les propositions émis par les participants, sera soumis au président de la République. Les propositions seront ensuite présentées au gouvernement qui élaborera, sur cette base, des projets de loi qui seront soumis à l'Assemblée populaire nationale en septembre prochain. Le président de la République avait annoncé dans son discours à la nation du 15 avril dernier des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l'essentiel du dispositif législatif national (loi électorale, loi sur les partis politiques, loi sur les associations, code de l'information, code de wilaya...) et devant être parachevées, après les législatives de 2012, par un amendement "en profondeur" de la Constitution.