La célébration de la fête internationale du Travail intervient cette année en Algérie dans une conjoncture exceptionnelle marquée, à la fois, par des efforts de l'Etat pour l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs en général et par l'amorce d'un processus de réformes politiques pour la consolidation de l'option démocratique dans le pays. La réhabilitation des valeurs du travail constitue, autant pour les pouvoirs publics que pour ses partenaires sociaux, un objectif majeur à concrétiser, pour un pays qui sort d'une longue période d'instabilité et d'actes terroristes. Cette célébration, au-delà de la symbolique qu'elle renferme à travers le monde, constitue pour l'Algérie un moment pour évaluer les efforts consentis par les travailleurs dans la défense de la souveraineté nationale, la consolidation de la paix civile et surtout, dans leur engagement sur la voie de l'édification nationale. C'est dans ce contexte que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a inscrit, dans son message aux travailleurs algériens, la célébration de cette fête, en les saluant à cette occasion, "en considération pour leur dévouement dans l'accomplissement de leurs devoirs et leur contribution au rétablissement à la sauvegarde de la souveraineté nationale, et en hommage à leurs efforts dans l'impulsion du développement économique et social de notre pays dans des circonstances parfois difficiles". Le chef de l'Etat qui a particulièrement mis l'accent sur les efforts "exceptionnels" de reconstruction consentis par les pouvoirs publics, "grâce aux moyens considérables mobilisés par l'Etat, à travers les programmes de développement consécutifs. Les travailleurs ont bénéficié de ces politiques économique et sociale, à travers les efforts visant l'amélioration des conditions de vie de tous les citoyens et à travers l'augmentation des salaires et des revenus, à commencer par celle du salaire national minimum garanti durant toute les décennie, celle des salaires des fonctionnaires de tous les secteurs, auxquelles s'est ajoutée celle des salaires des employés du secteur économique public, a encore souligné le Président de la République. Mettant l'accent sur les vertus du dialogue social, il a également soutenu que ces développements sont à mettre à l'actif du dialogue social, transformé, en 2006, en un pacte national économique et social qui est actuellement en phase d'enrichissement en vue de sa prorogation et auquel l'Organisation internationale du travail (OIT) a rendu un hommage appuyé. Le fait le plus important qui coïncide, cette année, avec le 1er Mai, est la mise en application des réformes politiques, annoncées en avril 2011, afin, de promouvoir le processus démocratique, a souligné le président Bouteflika. Le processus de réforme mis en oeuvre est le résultat, aussi, d'une large concertation avec toute la classe politique, les personnalités nationales et la société civile en vue d'enrichir l'arsenal juridique consacré à ces réformes, dans le but de prémunir le pays de "toute convulsion ou agitation, ou encore de la réédition de la tragédie nationale". La fête du 1er mai qui intervient à une dizaine de jours des élections législatives, a été également un moment pour le président Bouteflika pour insister sur l'importance "considérable" de ce scrutin, estimant, à ce propos, qu"'une participation massive ouvre la voie à la consolidation des assises de l'Etat et qu'un Etat fort est un Etat capable de défendre le citoyen et de sauvegarder la souveraineté nationale et la cohésion du pays, dans un contexte international prêtant à de multiples interrogations".