Le passage éventuel des clubs professionnels de football du statut de Sociétés par actions (SPA) à celui de Sociétés à responsabilité limitée (SARL) sera évoqué lors de la réunion qui regroupera, le 23 mai prochain des cadres du ministère de la Jeunesse et des sports (MJS), les représentants du Forum des clubs professionnels (FCP) et ceux de la Ligue du football professionnel (LFP), a-t-on appris mardi auprès du secrétaire général du FCP, Sofiane Mecheri. La réunion, qui sera consacrée notamment à l'évaluation de l'expérience des deux premières saisons de professionnalisme en Algérie, devra trancher sur le nouveau statut à adopter par les sociétés gérant les équipes des deux Ligues professionnelles, a fait savoir à l'APS, la même source. C'est pour des raisons d'ordre financier et organisationnel, que les partisans du statut SARL militent pour l'adoption de ce projet. "Vu les difficultés financières auxquelles fait face la quasi-totalité des clubs professionnels en Algérie, nous avons jugé nécessaire de passer au statut de SARL au lieu de celui du SPA, pour avoir le droit de bénéficier des subventions de l'état et des collectivités locales, chose qu'interdit la réglementation en vigueur aux SPA", a encore expliqué Mechri. "Actuellement, les subventions en question sont versées dans les comptes des clubs amateurs, dont les activités sont réduites, et du coup, cet argent est utilisé par les clubs professionnels, non sans pour cela créer de l'animosité entre les dirigeants des deux entités", a-t-il poursuivi. Le FCP, initiateur de ce projet, compte toutefois laisser la liberté de choisir entre les deux modes (SPA et SARL) aux clubs concernés, selon son secrétaire général. Lors de l'été 2010, la fédération algérienne de football (FAF) avait décidé d'appliquer le professionnalisme en Algérie, en invitant les clubs des deux premiers paliers à créer leurs sociétés commerciales par actions pour bénéficier du statut de clubs professionnels. 32 formations ont accompli les procédures d'usage, mais force est de constater, selon leurs présidents eux-mêmes, que les investisseurs ne se sont pas bousculés au portillon pour acquérir des actions auprès des sociétés en question, mettant la plupart de ces dernières au bord de la faillite.