L'Union africaine (UA) et l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) ont signé mercredi à Addis Abeba un protocole d'accord leur permettant d'augmenter encore leur collaboration dans la campagne contre la trypanosomiase en Afrique. Ce protocole est considéré comme le plus grand pas en avant dans la mise en oeuvre de la Campagne panafricaine pour l'éradication des mouches tsé-tsé et de la trypanosomiase (PATTEC), et pour l'intégration de l'initiative PATTEC, pour les pays africains concernés dans le cadre du Programme global de développement de l'agriculture en Afrique (CAADP) de l'UA. "Ce protocole renforce notre collaboration, ouvre la voie à une coopération étendue, et offre une base supplémentaire solide pour nos actions communes", a déclaré le représentant de la FAO auprès de l'Ethiopie, de l'UA et de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, Castro Camarada. "Nous avons hâte de voir cette collaboration renforcée pour le bénéfice de la population africaine", a déclaré M. Camarada. Le coordinateur du PATTEC, Hassen Mahamat, a indiqué que les mouches tsé-tsé se trouvaient exclusivement en Afrique et que plus de 40 pays d'Afrique étaient affectés par la trypanosomiase. La trypanosomiase provoque des souffrances insupportables et son impact économique représente selon les estimations plus de 4,5 milliards de dollars par an, a indiqué le coordinateur. L'initiative PATTEC est née du besoin urgent d'éliminer les contraintes sévères provoquées par les maladies véhiculées par les mouches tsé-tsé en Afrique sub-saharienne. Selon le PATTEC, leur zone de prolifération couvre approximativement 10 millions de kilomètres carrés de terres parmi les plus fertiles du continent.