La waada de Sidi M'hamed Benaouda lancée à Relizane enregistre une affluence nombreuse de visiteurs venus de différentes régions, notamment des wilayas de l'ouest du pays. Les hôtes du mausolée du saint-patron situé dans la commune qui porte son nom, trouvent toute l'hospitalité de la part des habitants de la région connus pour leur bonté et leur générosité. Pendant trois jours que durera la fête, ils ne ménageront aucun effort pour prendre en charge leurs invités en matière de restauration et d'hébergement dans une ambiance de fête aux couleurs des traditionnelles tentes dressées à l'occasion et animée par les jeux de fantasia. Comme le veut la tradition, les fêtards de cette waada se rendent d'abord au mausolée du saint-patron et où se forment de petits groupes de récitants du Saint Coran. Cette manifestation constitue également pour les visiteurs une occasion pour acheter des produits au "souk errebah" (marché du gain), installé à cette occasion. Le deuxième jour de cette waada, perpétuée depuis quatre siècles par les habitants de cette région, est considéré comme le plus important car comme à l'accoutumée, les membres de la tribu de Flita font dresser "la tente de la waada" confectionnée à l'aide de wabar (poils de chameau) et représentant par ses couleurs les 25 archs de cette tribu. La tente sera montée dans une ambiance conviviale animée par les youyous des femmes et la musique folklorique, aux sons du tambour et par les rythmes la hadhra (transe). Le saint-patron, Sidi M'hamed Benaouda, dont la mémoire est perpétuée pendant trois jours en pareille saison, s'appelait le Mohamed Ben Yahia Ben Abdelaziz. Il est surnommé "Benaouda" du nom de sa nourrice "Aouda". Sidi M'hamed Benaouda (972 -1034 de l'hégire) fut un savant érudit fondant une zaouia pour l'enseigner des préceptes de la religion et abriter les pauvres et les passants. Il a combattu les occupants espagnols aux cotés des tribus de Medjaher au milieu du XVIe siècle dans la célèbre "bataille de Mazaghran" (Mostaganem).