Le département d'Etat américain a réitéré mardi l'importance du dialogue entre le gouvernement malien et les groupes touaregs pour résoudre la crise au Mali en proie à des problèmes politique, sécuritaire et humanitaire. Les Etats-Unis ''cherchent l'engagement d'un effort de sensibilisation politique de la part du gouvernement (malien) pour, à la fois, traiter les revendications des Touaregs et dissocier ces derniers des éléments extrémistes'', a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Mme Victoria Nuland, lors de son briefing quotidien : ''C'est quelque chose sur laquelle nous travaillons beaucoup'', a-t-elle ajouté. Rappelant la visite effectuée par la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, à la fin octobre dernier à Alger, la porte-parole a souligné que la chef de la diplomatie américaine ''s'était rendue en Algérie afin de travailler avec les Algériens sur la façon dont nous pouvons atténuer les retombées potentielles'' de la crise malienne et pour d'autres questions aussi essentielles dans ce dossier. Il est à rappeler que Mme Nuland avait salué, il y a quelques jours, l'annonce faite par le groupe ''Ansar Eddine'' pour son rejet de l'extrémisme et le terrorisme et l'arrêt des hostilités ainsi que pour sa volonté de s'engager dans un processus de dialogue avec le gouvernement malien de transition. A ce sujet, le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra avait jugé, dimanche dernier à Ouagadougou, que le dialogue était "inévitable" avec Ansar Dine, l'un des groupes armés occupant le nord du Mali, et la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui ont fait récemment une offre de dialogue avec Bamako pour sortir de la crise.