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Ce ne sera pas avant septembre 2013
Crise au Mali : l'intervention militaire au Mali s'éloigne
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 11 - 2012

L'intervention militaire au Nord- Mali, décidée par la Cédéao et qui semblait être inscrit dans un agenda très proche est mise entre parenthèses pour le moment. La date d'une intervention qui faisait l'objet de toutes les spéculations n'est pas pour demain. C'est du moins ce qu'a laissé entendre Romano Prodi, l'envoyé spécial de l'Onu au Sahel. Se référant à des experts, il a affirmé au cours d'une conférence de presse, tenue mardi dernier, à Rabat, qu' « une action militaire dans le nord du Mali ne sera possible qu'en septembre 2013 ». En attendant, selon l'envoyé spécial de Ban Ki-moon, «c'est la négociation qui est privilégiée» et pour cela, Prodi exprime son intention d'organiser une réunion internationale sur la crise malienne dans le courant du mois de décembre prochain. Les Etats-Unis croient toujours possible une solution politique à la crise malienne. Les Etats-Unis
«cherchent l'engagement d'un effort de sensibilisation politique de la part du gouvernement (malien) pour, à la fois, traiter les revendications des Touareg et dissocier ces derniers des éléments extrémistes », a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Mme Victoria Nuland, lors de son briefing quotidien : «C'est quelque chose sur laquelle nous travaillons beaucoup», a-t-elle ajouté. Mme Nuland avait salué, il y a quelques jours, l'annonce faite par le groupe Ançar Eddine pour son rejet de l'extrémisme et le terrorisme et l'arrêt des hostilités ainsi que sa volonté de s'engager dans un processus de dialogue avec le gouvernement malien de transition. La France, elle, souffle toujours le chaud et le froid. Dans un entretien accordé au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé, hier, que les rebelles nord-maliens constituent une menace pour l'Europe.
La France suggère une feuille de route
Cependant, le chef de la diplomatie française rappelle que l'intervention à venir dans le nord du pays «relève d'abord des Africains eux-mêmes», et suggère une feuille de route pour le traitement de la crise du Mali. «D'abord, un volet politique : favoriser le dialogue entre les Maliens du Sud et ceux des Maliens qui, au Nord, refusent le terrorisme et la partition du pays», a-t-il expliqué. «Ensuite, un volet sécuritaire : c'est d'abord aux Africains de l'assumer ; l'Europe, elle, peut aider à la formation des troupes maliennes dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense. Nous n'enverrons pas de troupes au sol, mais faciliterons la formation des Maliens qui doivent défendre leur pays», a poursuivi M. Fabius. «Enfin, il faut ajouter un volet humanitaire et de développement, sur lequel nous intervenons depuis longtemps. Il faut bien comprendre que nous sommes face à deux grands maux du 21ème siècle : le terrorisme et les trafics de drogue», a-t-il conclu, notant qu' «il est encourageant que, sur ce sujet, l'unanimité se soit faite jusqu' ici au Conseil de Sécurité». Sur le terrain, des combats opposent les troupes du MNLA aux groupes armés du Mujao. Chacun camp fait état de « victoire ». Selon Moussa Ag Assarid, membre du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), des combats se sont déroulés, lundi dernier, dans la région de Ménaka entre le MNLA et la colonne des narco-terroristes du Mujao, renforcés par l'AQMI, partie de Gao la veille. Bilan de ces combats : les forces du MNLA ont détruit 8 (huit) véhicules et ont récupéré 2 (deux) autres du Mujao/AQMI. Par ailleurs 10 (dix) hommes du Mujao et de l'AQMI ont été tués. Du côté du MNLA on déplore 1 mort et 4 (quatre) blessés. Aux dernières nouvelles, plusieurs unités du MNLA encerclent à la tombée de la nuit, le reste de la colonne du Mujao et de l'AQMI. Du côté du Mujoa, c'est un autre son de cloche. Le groupe armé terroriste annonce que les rebelles touareg du MNLA ont été à nouveau chassés de la ville de Ménaka par les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), lundi dernier. « Les combattants du Mujao viennent de reprendre le contrôle de la localité de Ménaka après un petit accrochage avec quelques éléments du MNLA, le Mouvement national de libération de l'Azawad», a affirmé une source sécuritaire régionale. A Bamako, la tension est aussi vive. Des médias rapportent que les nuits de lundi et mardi ont été très agitées pour les populations de Bamako et Kati. Pour cause, des affrontements ont opposé des forces restées fidèles au régime déchu et celles de la junte qui a renversé le président Amadou Toumani Touré. Seulement deux semaines après la constitution du gouvernement de transition, les espoirs d'un retour à la normale s'amenuisent et ce, après que le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra ait jugé, dimanche dernier à Ouagadougou, que le dialogue était «inévitable» avec Ançar Eddine, et le MNLA.
L'intervention militaire au Nord- Mali, décidée par la Cédéao et qui semblait être inscrit dans un agenda très proche est mise entre parenthèses pour le moment. La date d'une intervention qui faisait l'objet de toutes les spéculations n'est pas pour demain. C'est du moins ce qu'a laissé entendre Romano Prodi, l'envoyé spécial de l'Onu au Sahel. Se référant à des experts, il a affirmé au cours d'une conférence de presse, tenue mardi dernier, à Rabat, qu' « une action militaire dans le nord du Mali ne sera possible qu'en septembre 2013 ». En attendant, selon l'envoyé spécial de Ban Ki-moon, «c'est la négociation qui est privilégiée» et pour cela, Prodi exprime son intention d'organiser une réunion internationale sur la crise malienne dans le courant du mois de décembre prochain. Les Etats-Unis croient toujours possible une solution politique à la crise malienne. Les Etats-Unis
«cherchent l'engagement d'un effort de sensibilisation politique de la part du gouvernement (malien) pour, à la fois, traiter les revendications des Touareg et dissocier ces derniers des éléments extrémistes », a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Mme Victoria Nuland, lors de son briefing quotidien : «C'est quelque chose sur laquelle nous travaillons beaucoup», a-t-elle ajouté. Mme Nuland avait salué, il y a quelques jours, l'annonce faite par le groupe Ançar Eddine pour son rejet de l'extrémisme et le terrorisme et l'arrêt des hostilités ainsi que sa volonté de s'engager dans un processus de dialogue avec le gouvernement malien de transition. La France, elle, souffle toujours le chaud et le froid. Dans un entretien accordé au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé, hier, que les rebelles nord-maliens constituent une menace pour l'Europe.
La France suggère une feuille de route
Cependant, le chef de la diplomatie française rappelle que l'intervention à venir dans le nord du pays «relève d'abord des Africains eux-mêmes», et suggère une feuille de route pour le traitement de la crise du Mali. «D'abord, un volet politique : favoriser le dialogue entre les Maliens du Sud et ceux des Maliens qui, au Nord, refusent le terrorisme et la partition du pays», a-t-il expliqué. «Ensuite, un volet sécuritaire : c'est d'abord aux Africains de l'assumer ; l'Europe, elle, peut aider à la formation des troupes maliennes dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense. Nous n'enverrons pas de troupes au sol, mais faciliterons la formation des Maliens qui doivent défendre leur pays», a poursuivi M. Fabius. «Enfin, il faut ajouter un volet humanitaire et de développement, sur lequel nous intervenons depuis longtemps. Il faut bien comprendre que nous sommes face à deux grands maux du 21ème siècle : le terrorisme et les trafics de drogue», a-t-il conclu, notant qu' «il est encourageant que, sur ce sujet, l'unanimité se soit faite jusqu' ici au Conseil de Sécurité». Sur le terrain, des combats opposent les troupes du MNLA aux groupes armés du Mujao. Chacun camp fait état de « victoire ». Selon Moussa Ag Assarid, membre du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), des combats se sont déroulés, lundi dernier, dans la région de Ménaka entre le MNLA et la colonne des narco-terroristes du Mujao, renforcés par l'AQMI, partie de Gao la veille. Bilan de ces combats : les forces du MNLA ont détruit 8 (huit) véhicules et ont récupéré 2 (deux) autres du Mujao/AQMI. Par ailleurs 10 (dix) hommes du Mujao et de l'AQMI ont été tués. Du côté du MNLA on déplore 1 mort et 4 (quatre) blessés. Aux dernières nouvelles, plusieurs unités du MNLA encerclent à la tombée de la nuit, le reste de la colonne du Mujao et de l'AQMI. Du côté du Mujoa, c'est un autre son de cloche. Le groupe armé terroriste annonce que les rebelles touareg du MNLA ont été à nouveau chassés de la ville de Ménaka par les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), lundi dernier. « Les combattants du Mujao viennent de reprendre le contrôle de la localité de Ménaka après un petit accrochage avec quelques éléments du MNLA, le Mouvement national de libération de l'Azawad», a affirmé une source sécuritaire régionale. A Bamako, la tension est aussi vive. Des médias rapportent que les nuits de lundi et mardi ont été très agitées pour les populations de Bamako et Kati. Pour cause, des affrontements ont opposé des forces restées fidèles au régime déchu et celles de la junte qui a renversé le président Amadou Toumani Touré. Seulement deux semaines après la constitution du gouvernement de transition, les espoirs d'un retour à la normale s'amenuisent et ce, après que le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra ait jugé, dimanche dernier à Ouagadougou, que le dialogue était «inévitable» avec Ançar Eddine, et le MNLA.


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