Le président palestinien Mahmoud Abbas a souhaité qu'une trêve soit annoncée dans la bande de Ghaza avant la fin du périple dans la région de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat. "Le président Abbas a dit à Mme Clinton que l'Egypte était la clé de tout, et il a souhaité qu'un cessez-le-feu soit annoncé avant qu'elle quitte" Le Caire mercredi, a déclaré M. Erakat à l'issue d'un entretien à Ramallah (Cisjordanie) entre Mme Clinton et M. Abbas. Aucun des deux responsables n'a fait de déclaration. La secrétaire d'Etat américaine, qui a rencontré mardi soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à AlQods occupée, s'est entretenue mercredi avec le président palestinien. Elle doit ensuite se rendre en Egypte avant de regagner Washington. "La secrétaire d'Etat a assuré le président Abbas que les Etats-Unis faisaient tout ce qui est possible pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat" à Ghaza, théâtre depuis huit jours d'une série d'agressions israéliennes, a dit M. Erakat. "Chaque heure qui passe sans cessez-le-feu est une catastrophe humaine à Ghaza", a-t-il insisté, en indiquant que l'offensive israélienne, lancée le 14 novembre, sur Ghaza avait fait "157 morts, essentiellement des femmes et des enfants, et 1.100 blessés". M. Erakat a accusé Israël d'être "responsable des obstacles rencontrés pour parvenir à une trêve". Par ailleurs, M. Abbas et Mme Clinton ont également abordé la question de la démarche palestinienne à l'ONU, et la secrétaire d'Etat a "réitéré la position américaine et exhorté le président palestinien à reporter" cette initiative, selon M. Erakat. "Le président lui a répondu que les Palestiniens n'allaient pas à l'ONU pour défier les Etats-Unis ou qui que ce soit, mais pour sauver la solution à deux Etats et soutenir le processus de paix", a dit M. Erakat. Les Palestiniens vont demander le 29 novembre devant l'Assemblée générale de l'ONU une élévation de leur statut, pour passer d'"entité observatrice" à "Etat non-membre", ce qui leur permettrait notamment de saisir la Cour pénale internationale.