Plus de 1,5 milliard de dollars ont été promis pour les besoins humanitaires des civils syriens lors de la Conférence humanitaire internationale de haut niveau des donateurs tenue mercredi à Koweït, a annoncé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. "Nous avons dépassé l'objectif" de 1,5 milliard de dollars, a déclaré Ban Ki-moon à l'issue de la réunion. Lors des travaux, trois pays du Golfe (le Koweït, les Emirats Arabes, et l'Arabie saoudite) ont promis chacun 300 millions de dollars d'aide aux civils syriens. Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Khaled Al-Ahmad Al-Sabah, a souhaité à la fin des travaux plus de contributions en faveur des civils syriens. "La porte est ouverte pour les pays qui n'ont pas annoncé d'aide pour le faire", a-t-il déclaré en se félicitant du niveau des dons faits à Koweït. La conférence s'est tenue avec la participation notamment de Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation qui représente le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika aux côtés de dirigeants d'une soixantaine de pays, et parrainée par les Nations unies qui espéraient recueillir 1,5 milliard de dollars pour répondre aux besoins humanitaires des civils syriens. Les Nations unies avaient annoncé qu'elles seront forcées de réduire les rations alimentaires distribuées aux Syriens si les donateurs ne se montraient pas beaucoup plus généreux. Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) a annoncé mardi que plus de 700.000 Syriens avaient fui dans les pays voisins et que leur afflux massif l'obligeait à redoubler d'efforts pour les accueillir. En décembre, les Nations unies avaient déclaré s'attendre à ce que le nombre de réfugiés syriens dans les quatre pays voisins atteigne un total de 1,1 million d'ici juin si le conflit ne cessait pas. Soulignant que la situation était "catastrophique", le secrétaire général de l'ONU a averti qu'un "plus grand nombre de Syriens mourront" si les fonds demandés n'étaient pas réunis. Selon l'ONU, 60.000 personnes ont été tuées depuis le début des violences. Ban Ki-moon a aussi appelé toutes les parties au conflit à "arrêter les tueries", ajoutant que la moitié des hôpitaux et le quart des écoles ont été détruits.