Des représentants du patronat participant à Alger à la réunion Douanes-patronat national ont plaidé mercredi pour davantage de simplifications douanières, plus de dialogue avec les services des Douanes, et l'élargissement des facilitations accordés aux exportateurs. Saluant unanimement le statut d'opérateur économique agréé (OEA) qui donne plusieurs avantages aux PME, le circuit vert et le guichet unique, les intervenants ont appelé, cependant, pour plus d'allègement et de facilitations douanières au niveau des frontières. M. Amar Boukheddami du Forum des chefs d'entreprises (FCE) a estimé qu'en dépit des différentes mesures prises notamment le circuit vert et le guichet unique, ''les délais de dédouanement restent encore lents''. ''Les délais de dédouanement sont lents. Il faut intervenir de telle manière à réduire ces délais, d'autant que c'est rare qu'on arrive à moins de 45 jours entre l'importation et le dédouanement'', a relevé le représentant du FCE au cours de cette rencontre présidée par le DG des Douanes M. Mohamed Abdou Bouderbala. Ecourter encore plus les délais de dédouanement des marchandises au niveau des ports ''permettra de réduire les coûts des produits sur le marché, ce qui aura un impact positif sur la compétitivité'' des PME, a-t-il fait valoir. De son côté, le Président de la Confédération des industriels et producteurs Algériens (CIPA), M. Abdelaziz M'henni, a appelé pour un renforcement du dialogue et de la communication entre acteurs économiques et services des douanes. ''Il y a beaucoup de facilitations et d'améliorations dans les procédures douanières, mais la direction des Douanes ne répond pas aux écrits et doléances adressés par la CIPA relatifs aux préoccupations de ses adhérents'', a souligné le responsable de la CIPA. Quant au représentant des sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP), M. Rachid Boucheffaa, il s'est dit ''satisfait'' des mesures prises récemment par les services des Douanes, dont le statut d'OEA qui permet à l'entreprise d'avoir un passage prioritaire de ses marchandises importées avec un dédouanement à posteriori. Néanmoins, ajoute M. Boucheffaa, ''il y a encore des insuffisances et des lourdeurs dans les délais des visites dans les ports'', appelant aussi à écourter les délais d'examen des demandes des entreprises souhaitant adhérer au circuit vert. Actuellement, quelque 327 opérateurs bénéficient du dispositif du circuit vert, a indiqué le DG des Douanes, affirmant que ces opérateurs pourront formuler des demandes pour recevoir l'agrément de l'OEA, afin d'accéder à plus de facilités et d'avantages. Des intervenants à cette rencontre ont insisté auprès de la direction des Douanes pour élargir aux exportateurs et aux opérateurs activant dans les services le statut d'OEA et les facilités de dédouanement. ''Je souhaiterai que les avancées décidées pour les opérateurs de la production soient élargies au plus vite au secteur des services, car les opérateurs dans ce segment sont nombreux'', a déclaré M. Boualem M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP). M. Zaim Bensaci de la CIPA a appelé, de son côté la DGD à faire bénéficier les exportateurs des mêmes facilitations et procédures de dédouanement accordées aux producteurs et importateurs.