S'exprimant à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2024-2025, le Premier président de la Cour suprême, M. Tahar Mamouni a déclaré que l'Algérie s'appuie dans sa politique étrangère sur «une coopération internationale fondée sur la paix et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, ainsi que le droit des peuples à l'autodétermination». «Nous sommes tous appelés aujourd'hui à intensifier les efforts en vue de lutter contre tout écart de la Constitution, tout mépris des lois de la République et toute atteinte aux intérêts suprêmes de l'Etat», a-t-il fait savoir. M. Tahar Mamouni a souligné «qu'il est impératif de développer la scène judiciaire en vue de créer le cadre juridique et judiciaire approprié pour protéger les intérêts de l'Etat algérien, conformément aux garanties constitutionnelles et légales, à travers l'établissement d'un code d'éthique judiciaire, l'amélioration des connaissances scientifiques et la création d'un environnement scientifique numérique qui garantit la crédibilité et l'efficacité du travail judiciaire, selon les objectifs fixés pour promouvoir le secteur de la Justice». Le premier président de la Cour suprême a rappelé, à cette occasion, que l'ouverture de l'année judiciaire constitue un rendez-vous consacré par la Constitution, et que la présence du président de la République, président du CSM, «traduit sa fidélité et son intérêt personnel pour le secteur de la justice, ainsi qu'un haut patronage constitutionnel de ce secteur, dans le cadre de la mise en œuvre de ses engagements approuvés par le peuple algérien, en adéquation avec les objectifs fixés, lesquels constituent une motivation morale pour asseoir les bases de la crédibilité de l'appareil judiciaire dans la société, en étant le cadre constitutionnel garant des libertés, de l'égalité et de la sécurité juridique pour bâtir un Etat de droit». Il a également souligné que cette occasion coïncide avec le 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, avec «les principes et valeurs qu'elle a consacrés au double plan national et international». Et d'affirmer que l'ouverture de l'année judiciaire constitue «une étape pour évaluer le travail judiciaire», soulignant que la Cour suprême «a réussi à mettre en place une salle numérique couvrant toutes les chambres de la Cour, permettant ainsi la gestion des dossiers judiciaires de manière numérisée jusqu'à la phase de délibération et de prononcé des jugements». Il a, en outre, fait savoir que la numérisation des activités judiciaires au niveau de la Cour suprême s'inscrit parmi «les objectifs stratégiques de l'Etat, et fait partie du programme du secteur de la justice afin de bâtir l'Etat de droit». La Cour suprême est la principale vitrine du pouvoir judiciaire du pays, de par la mission constitutionnelle qui lui est assignée, à travers un travail judiciaire qualitatif, a-t-il indiqué.