Les modèles de classement des universités, tels qu'ils existent aujourd'hui, sont "injustement défavorables" aux établissements maghrébins, a déclaré lundi à Oran la directrice du Bureau Maghreb de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF). "Ces modèles ne sont pas tout à fait adaptés aux réalités mondiales", a estimé Mme Cristina Robalo-Cordeiro dans une déclaration à l'APS, en marge de sa participation à la rencontre des directeurs des Ecoles nationales supérieures algérienne, marocaine et tunisienne. La responsable de l'AUF-Maghreb a fait savoir que son organisme s'attelait actuellement à l'élaboration d'un nouveau modèle de classement plus universel, "qui tienne justement compte du contexte des universités". "Le modèle en préparation prend en considération le contexte d'évolution des universités à la fois dans les champs local, régional et national", a-t-elle précisé, expliquant que ces paramètres sont occultés par les systèmes de classement en vigueur. La qualité de la formation dispensée dans les établissements maghrébins est "très bonne", a souligné Mme Robalo-Cordeiro qui escompte, à travers son initiative, "un classement plus réaliste basé sur la mise en contexte des réflexions". La directrice de l'AUF-Maghreb s'est, par ailleurs, montrée "très impressionnée par la dynamique des universités algériennes", rappelant, à ce propos, qu'elle a récemment participé à Skikda à une rencontre sur les montages des cellules d'assurance-qualité dans les universités. "L'Algérie, à travers tous ses programmes d'autoévaluation, va dans le bon sens et affiche beaucoup d'ambitions au niveau de la qualité, de la gestion et de la gouvernance universitaire", a-t-elle observé, ajoutant que la vocation de son organisme consiste justement à "aider les universités qui cherchent à améliorer leur mode de gouvernance". Mme Robalo-Cordeiro s'est en outre félicitée de la Déclaration d'intention ayant sanctionné la rencontre des directeurs des Ecoles nationales supérieures maghrébines, tenue à l'Ecole nationale polytechnique d'Oran (ENPO). "En suggérant leur mise en réseau, les grandes écoles du Maghreb réaffirment leur engagement à oeuvrer ensemble pour des projets en commun, pour la mobilité des étudiants, pour la création de masters en coopération, pour la mise sur pied d'écoles doctorales, de collèges doctoraux et d'écoles d'été dans les différents domaines couverts", a-t-elle indiqué.