Le juriste et ancien membre du Conseil de la Nation, Lazhari Bouzid, a affirmé dimanche à Alger, qu'il n'existait pas de modèle parfait pour la réalisation de la démocratie qui reste un régime qui "permet de se corriger en permanence". La démocratie demeure un objectif que les pays ambitionnent d'atteindre mais de manière qui diffère d'un Etat à un autre, a indiqué M. Lazhari qui intervenait lors d'une journée d'étude organisée par le Conseil de la Nation à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la démocratie, soulignant qu"'il n'existe pas de modèle parfait pour l'instauration de la démocratie". Il a précisé à ce propos, qu"'en aucune manière, il est possible d'imposer la démocratie par la force" et c'est là, a-t-il dit, le prétexte auquel recourent aujourd'hui certains pays pour justifier une ingérence dans les affaires internes d'autres pays portant ainsi atteinte à leur souveraineté et à leur intégrité territoriale". Selon le juriste, la démocratie qui est une valeur qui n'appartient ni à une civilisation ni à un Etat reste "un produit interne" qui prend forme à travers les institutions de l'Etat à leur tête les parlements considérés comme la "clé" de tout processus démocratique. Cependant et, pour lui permettre de jouer pleinement son rôle, le parlement doit réunir un nombre de conditions dont la représentation afin de refléter avec crédibilité la composante sociale et politique de la société. Cette institution se doit également de "lutter contre tout ce qui est de nature à introduire une forme de corruption au sein du parlement" sans oublier que "ses activités doivent se dérouler dans la transparence", a poursuivi l'intervenant. Dans son intervention intitulée "Les assemblées élues et la démocratie", l'enseignant de droit à l'université d'Oran, Mohamed Bousoltane, a estimé que les difficultés se font ressentir de manière manifeste au plan local car c'est à ce niveau que les problèmes se posent avec acuité. L'implication du citoyen dans la gestion est une notion consacrée par les articles 15 et 16 de la constitution algérienne de 1989 et maintenue dans toutes les autres constitutions qui ont succédé. Le premier article énonce que la commune est la collectivité de base alors que le second stipule que les assemblées élues représentent l'importance de la participation du citoyen. Un concept dont les contours ont été clarifiés durant ces dernières années à travers les réformes politiques initiées en Algérie. A cet effet, le nouveau texte du code de wilaya insiste dans plusieurs de ses articles, sur la transparence considérée comme un élément essentiel de gouvernance ainsi que le code communal qui a consacré tout un chapitre à la "participation".