Le 7e Festival Issni N'Ourgh international du film amazigh (Finifa) organisé annuellement à Agadir (sud du Maroc) se tiendra du 23 au 28 septembre sans compétition officielle ni projections de films amazighs, mais seulement avec un cycle dédié au cinéma catalan, en qualité d'invité d'honneur de cette édition, ont indiqué les organisateurs. Le festival a décidé de suspendre la projection des films amazighs de la compétition officielle de cette 7e édition pour protester contre les institutions de tutelle, en l'occurrence le ministère de la Communication et le Centre cinématographique marocain (Ccm) quant à l'allocation dédiée au cinéma amazigh à savoir 50.000 dirhams (environ 4500 euros), a précisé à la presse locale, le président du Finifa Rachid Bouksim. De son côté, le directeur artistique, Rachid Moutchou, a souligné que "ce chiffre insignifiant prouve la continuité d'une politique de marginalisation du cinéma amazigh", ajoutant que "cela a commencé par l'exclusion des acteurs du cinéma amazigh de toute participation aux assises sur le cinéma marocain, organisé en octobre 2012. Et de toute contribution au Livre blanc sur le cinéma marocain, présenté en mai 2013". Il a fait remarquer que "le cinéma amazigh n'est pas représenté au sein des Commissions chargées des subventions". Outre le cycle consacré au cinéma catalan, le festival prévoit l'organisation de plusieurs ateliers dont celui de la critique cinématographique animé par l'Algérien Taher Houchi, commissaire du Festival international du film oriental à Genève, et d'autres sur la réécriture du scénario dédié aux sélectionnés du programme du fonds d'aide Issni N Ourgh du film amazigh session 2014, l'initiation à la langue cinématographique, l'infographisme et sur la coproduction et de la recherche de financement étranger. L'année dernière, cinq films réalisés par des Algériens avaient participé à la 6è édition du festival qui avait projeté une trentaine de films en compétition officielle.. Il s'agit de longs-métrages : "Vava Moh" (2012) de Smail Yazid, "Le sang et l'argent" (2012) d'Idir Saoudi, des courts-métrages "Yidir" (2012) de Tahar Houchi et de documentaires "Matoub, l'éternel rebelle" (2012) de Tahar Yami et "ça coule de sources" (2012) de Djamel Ait-Iftène. "Yidir" (2012) avait obtenu le prix du court-métrage en ex-aequo avec "Ansite" du réalisateur canarien Armando Ravelo tandis que "Le sang et l'argent" a eu le prix de la meilleure interprétation féminine attribué à Hassiba Ait-Djebbara en ex aequo avec l'actrice marocaine Zahia Zahiri dans le film marocain "Aghrrabou" (Le bateau) détenteur du prix du festival.