Trois films réunissant les genres drame, polar et comédie étaient, vendredi, au menu de la 4ème journée de la compétition des longs-métrages dans le cadre de la 7ème édition du Festival d'Oran du film arabe (FOFA). Coïncidant avec le week-end, cette journée a permis à un public nombreux de faire le déplacement à la salle Maghreb (ex-Régent) pour découvrir trois œuvres récentes représentatives de la participation tunisienne, algérienne et jordanienne, selon l'ordre chronologique des séances. Le premier long-métrage visionné dans ce cadre s'intitule "Jeudi après-midi", un drame signé Mohamed Damak qui a fait appel à une palette d'acteurs tunisiens à l'instar Fethi Haddoui, Aïcha Ben Ahmed, Sawsen Maalej, Khaled Houissa, Nadia Boussetta, Rym El Benna et Mohamed Amine Hamzaoui. L'histoire de "Jeudi après-midi", dont la sortie nationale en Tunisie remonte à avril dernier, s'articule selon le synopsis autour de Mustapha, un homme d'affaires sexagénaire, victime d'un accident de la route qui le plonge dans un coma profond. Autour de lui, ses enfants s'agitent. Chacun vit la situation à sa manière, mais aucun ne peut réellement s'occuper de lui lors de sa longue convalescence. C'est Zohra, une infirmière qui va s'occuper de Mustapha. Seuls dans la grande maison, où surgit de temps en temps la vieille Saïda, gardienne de la mémoire de la défunte épouse de Mustapha, Zohra et Mustapha vont se livrer à un curieux manège... Le cinéaste Mohamed Damak est né en 1952 à Sfax, en Tunisie. Après des études de cinéma en France, il retourne en Tunisie et réalise, en 1980, un premier documentaire autour du Festival de Carthage, "L'Espoir". Il enchaînera avec plusieurs courts et moyens-métrages ponctués par une expérience télévisuelle. Le deuxième film dévoilé lors de cette journée est celui d'Amar Sifodil, "Jours de cendre", son premier long-métrage qui consacre le polar contemporain algérien, de l'avis des critiques. C'est l'histoire de quatre personnes aux destins liés, qui sombrent rapidement dans la délinquance et la violence. Le groupe est impliqué dans un cambriolage d'appartement et une agression sur personne. Après une prise d'otage qui tourne mal, la bande s'éloigne de la ville et se cache dans une forêtà Né en Algérie en 1975, Amar Sifodil est diplômé de l'Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme d'Alger, ainsi que l'Ecole Supérieure des Beaux-arts. Architecte et designer, il consacre son temps libre à la réalisation et à l'écriture de scénarios. Il a réalisé une dizaine de courts métrages et écrit autant de scénarios. En 2007, il élargit son horizon en étudiant, pendant une année, la théorie cinématographique en France à l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille (ESBAM). "Jours de cendre" met en vedette plusieurs comédiens algériens à l'instar de Lamia Boussekine, Sahairi Bachir Youcef, Farid Guettal et Samir El-Hakim. Cette oeuvre figure parmi les films algériens présentés par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) au Pavillon Algérie de la dernière édition du Festival de Cannes (France). La troisième séance de cette journée a été consacrée au film "Quand Monalisa sourit", du jordanien Fadi Haddad, dans lequel sont distribués Tahani Salim, Shady Khalaf, Haïfa El-Agha, Nadéra Omran, Fouad Shomali, Haïdar Kfouf et Souha Najjar. Selon le synopsis, cette comédie se focalise sur Monalisa, Jordanienne de 37 ans, qui est simplement incapable de sourire. Elle a grandi avec sa sœur aînée, Afaf, aigrie, célibataire, agoraphobe. Après de longues années d'attente, Monalisa finit par trouver du travail en tant que fonctionnaire d'Etat dans une administration archaïque. C'est là qu'elle rencontre Hamdi, le joyeux Egyptien, serveur de thé et de café... Fadi Haddad est diplômé en réalisation et montage du "Red Sea Institute of Cinematic Arts" de Jordanie et diplômé en réalisation numérique de l'Institut d'Amman. Il a réalisé plusieurs courts métrages, dont "Solitaire", "Il était un piano" et "Hauts Talons", sélectionnés dans divers festivals internationaux. En 2010, il est producteur délégué du film de Yahya Abdallah, "Le Dernier Vendredi". En 2012, il est assistant-professeur en production numérique et "storytelling" (techniques de narration) à l'Université américaine de Dubaï. "Quand Monalisa sourit" est son premier long métrage. Les projections se poursuivent samedi avec l'entrée en lice des Emirats Arabes Unis et de l'Arabie Saoudite qui participent au Festival d'Oran avec deux longs-métrages intitulés "L'ombre de la mer" et "Echo", réalisés respectivement par Nawaf El-Janahi et Samir Aref.