De C'est dans la boîte de l'Algérien Djamil Beloucif à Die Welt du Tunisien Alex Pitstra, état des lieux non exhaustif des œuvres importantes de cette septième édition du Festival international du film d'Oran. Le 7e Festival d'Oran du film arabe (FOFA) aura lieu du 23 au 30 septembre. Il aura pour thème «La nouvelle vague du cinéma arabe». La compétition officielle sera marquée par la participation de 14 longs métrages, 18 courts métrages et 6 documentaires. So young a peace (Une si jeune paix) de Jacques Charby sera le film d'ouverture du festival. Réalisé en 1964 par un militant anticolonialiste, So young a peace, qui est considéré comme le premier long métrage algérien, aborde la question de l'enfance dans l'après-guerre avec des acteurs qui n'ont pas eu une longue carrière dans le cinéma tels que Fawzi Djeffel ou Mustapha Zerrouki. En compétition officielle, et dans la section longs métrages, l'Algérie sera représentée par C'est dans la boîte de Djamel Beloucif (coproduit avec la Suisse et la France) et par Jours de cendres premier long métrage de Amar Si Fodil (avec Lamia Boussekine et Youcef Sahaïri dans les rôles principaux). La Tunisie sera présente avec Jeudi après-midi une comédie sociale de Mohamed Damak et par Die Welt de Alex Pitstra. Ce dernier, 34 ans, est un cinéaste tunisien établi aux Pays-Bas. Les mécréants (Al maghdhoub alayhoum), de Mohcen Besri, représente le Maroc. Un film actuel sur le rapport, inévitablement conflictuel, entre l'art, la liberté et l'extrémisme religieux. La Syrie ne sera pas absente à Oran puisque Maryam, le dernière fiction de Basil Al Khatib dans laquelle il raconte l'histoire contemporaine de la Syrie à travers le regard de trois femmes, sera en compétition. Basil Al Khatib revient avec ce drame social au grand écran après douze ans passés à réaliser des feuilletons télévisés. Quand Monaliza a souri du jeune Fadi Haddad défendra les couleurs de la Jordanie au FOFA. La fraîcheur du septième jordanien est présente dans cette fiction comme dans la plupart des films réalisés ces cinq dernières années. Autre production jordanienne, Ala madi al basar de Aseel Mansour, cinéaste d'origine palestinienne. Le film est marqué par la présence par l'actrice Nadia Odeh, une valeur sûre du cinéma arabe. Autre jeune cinéaste : Sameer Arif participera à la compétition officielle avec Sada (Echo). Sameer Arif est surtout connu par les productions télévisées et les séries. Le Koweït sera en course avec Scénario, film écrit et réalisé par Tariq Al Zamel. Il y a lieu de noter aussi la présence du film libanais Asfouri de Fouad Alaywan et des films égyptiens Asham de Maggie Morgan et Harag w'Marag de Nadine Khan (un film à suivre de près). Nawaf Al Jinahi, le plus connu des jeunes cinéastes des Emirats arabes unis, sera aussi au FOFA à travers son deuxième long métrage, Dhilou Al Bahr (Sea Shadow), une histoire sur les pesanteurs sociales dans un quartier à Ras Al Kheïma. Le jury long métrage sera présidé par le cinéaste algérien Ahmed Rachedi. Le réalisateur tunisien Ridha Béhi dirige le jury du court métrage. L'Algérie sera en compétition courts métrages avec Gandoura blanche de Akram Zaghba, Les jours d'avant de Karim Moussaoui, Square Port-Saïd de Faouzi Boudjemaï et Iminig de Embarek Menad. Le jury documentaire, qui sera présidé par le critique Nabil Hadji, aura à statuer sur certaines productions de qualité variable tels que A world not ours du Libano-Palestinien Mahdi Fleifel, Mitrane min hada al tourab du Palestinien Ahmed Natche, Erki de l'Egyptien Wail Gzoly et Chantier A des Algériens Tarek Sami et Karim Loualiche. Le FOFA 2013 sera marqué par la création du Prix Presse. Ziad Saleh présidera le jury chargé d'attribuer cette distinction. Hommage sera rendu à l'actrice égyptienne Leila Tahar, le comédien syrien Asaad Fedha et le cinéaste algérien Ahmed Rachedi.