La troupe espagnole Eduardo Paniagua a marqué lundi la 4e soirée du 8e Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes en présentant un riche répertoire de l'Espagne médiévale. Présentant divers genres musicaux du répertoire riche et dense de la musique de son pays, la troupe espagnole a conquis le public de la salle Ibn Zeydoun en chantant en arabe "le pain et l'eau" et en exécutant des extraits alliant les sonorités du luth et d'instruments de musique traditionnels et de percussion. Devant un public subjugué, les musiciens du groupe ont ainsi interprété des poèmes datant d'une ancienne époque espagnole écrits en arabe et en galaico portugais (ancienne langue utilisée en Espagne et au Portugal) chantant l'amour et louant le Prophète Mohamed (QSSSL). La 2ème partie de la soirée a été animée par le groupe Yialo yialo (Grèce) qui a proposé au public un véritable voyage à travers la Grèce antique à travers des morceaux chantant la solitude et l'immigration. Les trois musiciens composant le groupe ont interprété, au grand plaisir d'un public connaisseur, différentes mélodies du terroir et les rythmes méditerranéens mêlant la musique turque et grecque prévalant dans les années 20 du dernier siècle durant la guerre gréco-turque. Au tour ensuite des artistes Lila Borsali et Abbas Righi de présenter en duo des morceaux interprétés dans le mode Raml Maya marqués par une fusion de l'école El Malouf (est algérien) et celle d'El Gharnatia (Ouest). Cette fusion entre les deux écoles de la musique arabo-andalouse, dont la différence réside dans la spécificité d'interprétation de chacune, est le fruit d'un travail laborieux ayant regroupé des deux artistes par hasard l'été dernier, l'artiste Abbas Righi. La 8ème édition du festival international de musique andalouse et des musiques anciennes se poursuivra jusqu'au 29 décembre à Riadh El-Feth à Alger, avec la participation de 13 pays, outre des associations de musique algérienne.