La cérémonie officielle d'hommage à l'ancien président et héros de la lutte anti apartheid Nelson Mandela a débuté mardi avec l'hymne sud-africain dans le stade Soccer City de Soweto. "Nkosi sikelel' iAfrika" (Que Dieu bénisse l'Afrique), a entonné la foule, entamant l'hymne sud-africain. Le président Jacob Zuma, son homologue américain Barack Obama et la Brésilienne Dilma Rousseff, entre autres chefs d'Etats et de gouvernement, devaient ensuite prendre la parole pour dire un dernier adieu au fondateur de la "Nation arc-en-ciel". L'Algérie est présente aux obsèques de l'ancien président sud-africain où elle est représentée par une délégation de haut niveau, désignée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, conduite par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le Premier ministre britannique David Cameron, sont également parmi les présents. D'autres personnalités comme l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, d'anciens chefs d'Etat comme les Américains Jimmy Carter, George W. Bush et Bill Clinton devaient être tous présents au stade Soccer City de Soweto pour saluer le parcours exemplaire d'un homme qui a passé vingt-sept ans en prison pour avoir combattu la ségrégation raciale dans son pays avant de négocier une transition pacifique parachevée par son élection à la présidence, en 1994. Les portes du stade, ont ouvert vers 06H30 (04H30 GMT) avec une bonne demi-heure de retard. Les autorités ont annoncé qu'elles dirigeraient la foule vers d'autres stades de l'agglomération une fois qu'il serait plein. Brandissant des drapeaux sud-africains, enveloppés dans des couvertures ou des étoffes noires, jaunes et vertes avec les mots "Mandela pour toujours", Noirs et Blancs dansaient sous leurs parapluies, chantant "Le fils est parti" ou "Mandela ne dort pas, il est juste à genoux". La cérémonie, diffusée dans le monde entier, ne doit commencer qu'à 11H00 (09H00 GMT). Elle durera quatre heures. Une hommage sans précédant à Madiba L'hommage exceptionnel au prix Nobel de la paix 1993, crédité pour avoir évité une guerre civile au pays au début des années 1990, a déjà commencé depuis l'annonce de son décès. Des milliers de Sud-africains ont déjà défilé pour lui rendre hommage dans des lieux symboliques, devant notamment sa maison de Johannesburg où il a rendu l'âme jeudi, son ancienne maison de Soweto, la présidence à Pretoria, l'hôtel du ville du Cap où il avait fait son premier discours d'homme libre en 1990, après avoir passé 27 ans dans les prisons de l'apartheid, ainsi que devant sa maison de Qunu (sud) où il doit être enterré le 15 décembre. Après la cérémonie nationale, la dépouille de Nelson Mandela sera ensuite acheminée en procession dans la capitale Pretoria mercredi, jeudi et vendredi, pour permettre au Sud-africains de faire leurs adieux à leur idole. Une cérémonie d'adieu aura lieu samedi sur une base militaire de la banlieue de Pretoria pour saluer de Madiba vers sa dernière demeure, dans sa province natale du Cap oriental (sud). A l'arrivée, il sera conduit en procession sur les 40 km séparant l'aéroport de Mthatha à Qunu, le village de son enfance où il a, disait-il, passé les plus belles années de sa vie. Les Thembus, sa tribu, l'accueilleront par une cérémonie traditionnelle. Il sera inhumé dans son village natal de Qunu le 15 décembre.