La wilaya de Ghardaïa, théâtre de douloureux incidents entre jeunes, est devenue "une terre fertile à toutes les manipulations politiciennes", a estimé dimanche à Alger, Abdelaziz Belaïd, candidat du Front Al Moustakbal à l'élection présidentielle du 17 avril 2014. "Malheureusement, Ghardaïa est devenue une terre fertile à toutes les manipulations politiciennes. Pourtant, le problème dans cette région est beaucoup plus d'ordre social, marqué par le chômage et la crise de logement", a déclaré Belaïd lors d'une conférence de presse en clôture de la campagne électorale qui prend fin officiellement ce dimanche à minuit. Des actes de violence et échauffourées entre groupes de jeunes dans les quartiers de la vallée du M'zab (Ghardaïa), a causé la mort d'un jeune homme qui a succombé à ses blessures, samedi à Berriane. "Je ne fais pas partie de ceux qui font de la politique en investissant dans les douleurs des Algériens", a indiqué Belaïd, assurant que s'il y avait "un pour cent" d'espoir de contribuer à la normalisation de la situation dans la région, il se déplacera "tout de suite" à Ghardaïa. Le plus jeune candidat à la magistrature suprême, a dans le même sens déploré le "manque d'éthique" dans la pratique politique, affirmant qu'"à présent les solutions" pour la crise de Ghardaïa n'étaient pas entre ses mains. "Nous ne pouvons pas construire un Etat en usant de la violence et du chantage. Les hommes politiques sont traités de tous les noms quand ils manquent d'éthique politique et exploitent les situations conflictuelles ou de malentendus entre Algériens", a-t-il conclu.