Comme l'indique son titre, l'éditorial de la revue El Djeïch, dans son numéro du mois de février, a été consacré à la «Profondeur africaine de l'Algérie : choix stratégique». Il note que «l'Algérie aujourd'hui, en tant qu'acteur-clé dans la réalisation de l'intégration et de la stabilité en Afrique, porte une attention particulière à l'unification des rangs sur le continent, intimement convaincue que son prolongement africain et son poids en tant que puissance régionale l'obligent à œuvrer sans relâche à la concrétisation de cette aspiration». Il montre comment l'Algérie contribue aux «efforts visant à permettre à l'Afrique d'asseoir sa pleine souveraineté sur ses territoires et ses richesses ainsi que l'indépendance de sa décision souveraine». Il s'agit pour l'Afrique de « se défaire définitivement des lourdes séquelles héritées du colonialisme qui est en grande partie responsable de la situation peu envieuse que vit le continent». L'éditorial a évoqué le Conseil de sécurité de l'ONU qui «a salué, le mois dernier, le rôle de l'Algérie en tant que leader africain en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme, tout en reconnaissant, pour la première fois, sur insistance de l'Algérie, le rôle fondamental joué par les différents mécanismes de sécurité africains existants». Il s'agit, souligne la revue, d'un acquis qui «représente un honneur et une reconnaissance de son rôle leader en matière de lutte contre le fléau du terrorisme et l'instauration de la stabilité et de la sécurité dans le continent africain». Il souligne que «cette reconnaissance accroît davantage la responsabilité de l'Algérie, en ce sens que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est le porte-parole de l'Afrique, s'agissant de la lutte contre le terrorisme, et à qui a échu la mission de suivre ce dossier à l'échelle du continent». La revue se réfère à l'allocution du président de la République lors de la 11e session du Séminaire de haut niveau d'Oran sur la paix et la sécurité en Afrique, en décembre 2024, dans laquelle il a déclaré que «l'Algérie réaffirme son engagement constant à soutenir tout effort contribuant à exprimer d'une seule et même voix nos intérêts en Afrique, promettant d'être un fédérateur qui unit et ne divise pas, un appui qui soutient et ne déçoit pas et une voix qui s'élève et ne baisse pas lorsqu'il s'agit de défendre les préoccupations, les causes et les aspirations de tous nos Etats réunis sous la coupole de notre Organisation continentale». La revue rappelle le principe des solutions africaines aux problèmes africains, qui a été et restera un objectif stratégique, loin de toute ingérence étrangère ou polarisation entre grandes puissances visant à marginaliser davantage notre continent et à le confiner au bas des préoccupations internationales». El Djeïch souligne que «l'Algérie, à travers l'Armée nationale populaire, veille à l'activation des mécanismes de coopération sécuritaire et à s'acquitter du rôle qui lui incombe dans son espace continental afin de contribuer à l'instauration de la sécurité et de la paix sur notre continent en butte à des crises et tensions récurrentes». A ce propos, rappelle l'éditorial, le Général d'armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire, a affirmé que «l'Algérie, en dépit des vaines tentatives visant à discréditer son rôle et sa position dans le continent, demeure un facteur important dans l'équation africaine et un acteur principal dans son espace vital». La revue met en évidence l'exercice par l'Algérie de son «mandat en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, instance au sein de laquelle elle n'a de cesse de défendre avec acharnement les intérêts de notre continent et à faire entendre sa voix ainsi que celle des peuples sous occupation». Par ailleurs, l'éditorial met en exergue la commémoration, ce mois-ci, de la Journée nationale du Chahid qui «vient nous rappeler à la fois les exploits héroïques et les sacrifices consentis par nos valeureux Chouhada pour la libération du pays, mais aussi l'agression barbare perpétrée par l'aviation de guerre coloniale contre le village tunisien de Sakiet Sidi Youcef, où le sang des peuples frères algérien et tunisien s'est mêlé, ainsi que l'un des crimes les plus horribles de l'histoire de l'humanité que furent les explosions nucléaires dans notre Sahara, perpétré par l'occupant à l'encontre de l'Algérie». «Un crime odieux qui demeurera à jamais une tache indélébile au front de la France coloniale», conclut l'éditorial d'El Djeïch.