La secrétaire générale de l'Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), Fatma el Mehdi, également membre de l'Union, a exhorté l'Internationale socialiste (IS) à jouer un rôle "plus actif" dans la résolution du conflit du Sahara occidental, a rapporté jeudi l'agence de presse sahraouie (SPS). Mme el Mehdi qui intervenait devant le conseil de l'Internationale socialiste tenu ces deux derniers jours à Mexico, a exhorté les responsables de l'IS à se rendre d'urgence dans les territoires occupés du Sahara Occidental et les camps de réfugiés pour s'enquérir de la situation du peuple sahraoui. Elle a remercié l'Internationale socialiste pour son rôle en faveur de la cause sahraouie, rappelant que l'occupation "odieuse" aggravait les souffrances du peuple sahraoui dans les territoires occupés et les camps de réfugiés. Elle a évoqué à ce propos, le caractère illégal des procès "arbitraires" de détenus politiques sahraouis "en leur portant des accusations sans fondement aucun". Il s'agit là d'une "situation qui va à l'encontre de la loi et des valeurs humaines", a-t-elle renchéri. D'autre part, Fatma el Mehdi a dénoncé le fait que la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) soit la seule organisation onusienne ne disposant pas de prérogative de surveillance des droits de l'homme, affirmant qu'"il est inconcevable de continuer à accepter cette situation que ce soit par la communauté internationale ou l'Internationale socialiste". Le Sahara Occidental est un territoire divisé depuis le début des années quatre-vingt par un mur militaire considéré comme le plus long au monde et entouré de moyens techniques sophistiqués et de millions de mines antipersonnel, précisant qu'il était devenu "le moyen de destruction le plus terrible même à l'ère du projet de paix". S'exprimant sur la revendication d'autodétermination, la secrétaire générale de l'UNFS a indiqué qu'elle était "sacrée" et un "principe fondamental pour l'IS" tenue, par conséquent, a-t-elle dit, d'imposer son respect pour que le peuple sahraoui ne soit pas une exception privée de l'exercice de ce droit". "Il est temps de s'adresser au Maroc de façon claire pour lui demander de mettre fin à l'occupation du Sahara Occidental et de contribuer à mettre fin aux souffrances d'un peuple pacifiste en exerçant des pressions sur le Maroc pour l'amener à respecter la légalité internationale", a-t-elle ajouté.