Le premier directeur de la chaîne arabophone de la radio nationale après l'indépendance Abdelkader Nour, a indiqué dimanche à Alger que la nationalisation des entreprises de la radio et de la télévision le 28 octobre 1962 représentait un défi pour la jeunesse algérienne, soulignant que l'objectif visé à travers cette décision était la protection de l'identité nationale. Intervenant lors du forum du quotidien DK News sur la nationalisation de la radio et de la télévision que l'action initiée par un groupe de techniciens et de journalistes se voulait "un défi aux 150 employés français qui croyaient que leur départ des deux entreprises allait conduire à l'arrêt de la transmission". M. Nour rentré d'Egypte en août 1962 pour exercer comme rédacteur en chef à la radio, a affirmé que l'identité nationale était alors menacée précisant que la clause 112 des accords d'Evian stipulait que la radio, la télévision et le cinéma, devaient faire l'objet d'un accord ultérieur. Pour concrétiser cette initiative qui s'est faite dans la confidentialité la plus totale, il a été fait appel à 24 techniciens qui travaillaient à la station de la radio secrète et à une dizaine d'autres, qui seront répartis sur les stations d'Oran et de Constantine, des emetteurs de Bordj El Bahri et Ouled Fayet ainsi qu'au studio de radio-télévision d'Alger. Il a salué à cette occasion Aissa Messaoudi, Abderrahmane Laghouati, Khaled Safer et Abdelaziz Chekiri pour le rôle qu'ils ont joué dans la libération des deux entreprises. Les travailleurs français avaient été contraints de se retirer après le contrôle total sur les stations de diffusion et le retrait du drapeau français de l'édifice le 28 octobre par Abdelaziz Chekiri.