La France a appelé mardi la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) à signer l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, dans un communiqué, condamnant l'attaque la veille d'un convoi de l'armée malienne dans le nord-ouest du pays. "La France appelle les représentants de la coordination des mouvements de l'Azawad à la responsabilité" et "les encourage à faire cesser immédiatement la violence et à se rendre à Bamako le 15 mai, afin de signer l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans le communiqué. Condamnant l'attaque d'un convoi de l'armée malienne le 11 mai dans la région de Tombouctou, le ministère français a dénoncé "les violations répétées du cessez-le-feu", et a rappelé que le conseil de sécurité de l'ONU était prêt à adopter des sanctions individuelles contre ceux qui ne le respectent pas. "Seul le processus de paix est à même de mettre un terme à la crise au Mali", a souligné le quai d'Orsay. Le gouvernement et les mouvements engagés dans la plateforme d'Alger, à savoir le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) avaient paraphé l'accord le 1er mars à Alger. Cependant la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) regroupant le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) avait demandé "une pause" pour consulter leur base militante avant de parapher le document.