Un projet de formation en médecine générale sera proposé "prochainement" au ministère de l'enseignement supérieur en vue d'inclure cette spécialité dans le cursus universitaire, a appris l'APS, samedi, auprès du président de la société algérienne de médecine générale (SAMG). Redouane Hadjidj s'exprimait en marge des travaux de la 1e journée médicale sur le développement de la formation continue du médecin généraliste, organisée à l'université Yahia Fares de Médéa. Ce projet, qui est à un stade de maturation "très avancée", donne la possibilité aux futurs étudiants de médecine de disposer d'une formation diplômante, similaire aux autres spécialités dispensées au niveau des universités, a indiqué M.Hadjidj, signalant que l'objectif de cette démarche est d'arriver à une spécialisation dans le domaine de la médecine générale, considéré comme le pivot central de la pratique médicale. Selon le président de la SAMG, le projet offre également l'opportunité pour les 36.000 médecins généralistes en exercice de bénéficier d'une "mise à niveau" sur le plan des connaissances et des nouvelles pratiques médicales, en évolution constante de part le monde, leur permettant d'assurer aux patients la "meilleure prise en charge médicale qui soit", a-t-il expliqué. Des démarches seront entreprise, dans ce sens, auprès du ministère de la santé pour l'élaboration d'une "feuille de route" englobant les grandes lignes de ce plan de mise à niveau, a fait savoir M.Hadjidj, qui a insisté sur la nécessité d'aboutir à des "solutions pratiques susceptible d'aider à hisser la médecine générale au rand qui lui sied". De son coté, le président du collège de Médéa, structure locale de la société algérienne de médecine générale, Abdelkader Yousfi, a estimé qu'il est impératif d'accorder davantage d'intérêt à la formation continue des médecins généralistes, déjà en activité, et de songer à mettre en place des outils en mesure d'orienter les compétences que recèle le secteur afin d'en tirer le meilleure profit en matière de santé et de prise en charge des malades. Il a évoqué, dans ce contexte, l'urgence d'aller vers un système de médecine générale et de médecine de famille, moderne et performant, à travers la formation et l'accompagnement de ces médecins, outre l'importance de développer le concept de médecine de famille, qui constitue, selon lui, le maillon essentiel du système de santé.