Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a plaidé mercredi à Alger pour un cadre règlementaire "rénové" du partenariat bilatéral dans le domaine de la santé, à la mesure du partenariat politique "d'exception" liant l'Algérie et la France. S'exprimant à l'occasion des premières rencontres algéro-françaises de la santé, le ministre du secteur a souligné que l'objectif de la rencontre consiste à "impulser un élan nouveau dans un cadre règlementaire rénové" au partenariat bilatéral dans le domaine de la santé aux "ambitions et à la mesure du partenariat politique d'exception" caractérisant les relations entre les deux pays. L'intervenant a estimé, à ce propos, que le secteur de la santé "se prête parfaitement à la mise en place d'un partenariat institutionnel exemplaire", arguant des "liens profonds" qui unissent les praticiens des deux rives de la Méditerranée ainsi que des "nombreux domaines et chantiers pouvant être engagés". De ses assises, M. Boudiaf a précisé qu'il est concrètement attendu "un nouveau départ, sur des bases claires autour de projets fédérateurs", citant en exemple celui de création de l'Agence algérienne des médicaments dont il souhaite qu'il bénéficie de l'expérience de l'Agence française pour la sécurité du médicament. Abordant, par ailleurs, le volet de la formation, le ministre a noté qu'"il serait opportun de mettre en place un mécanisme de concertation qui tienne compte des intérêts de la santé publique en ciblant les domaines prioritaires". Il a cité, à ce propos, la formation paramédicale dans le domaine de la lutte contre le cancer, la gestion et l'organisation des services médicaux hospitaliers, le secrétariat médical, le management hospitalier et enfin, la formation en pédiatre. Il en est de même s'agissant de la transplantation et des greffes d'organes pour lesquelles il a souhaité "l'accompagnement" de l'Agence algérienne des greffes par l'Agence française de biomédecine, afin de mettre en place un cadre organisationnel "adéquat" promouvant le don et le développement de la greffe sur des "bases efficientes et performantes et dans le respect des règles universelles de la morale et de l'éthique", a-t-il observé. Le premier responsable du secteur de la santé a également plaidé pour la mise en place de normes et de standards en matière d'ingénierie hospitalière ainsi que de "normes nationales en matière d'accréditation et d'homologation des équipements de santé". Evoquant la "richesse" du programme de cette rencontre, M. Boudiaf a indiqué que les sujets qui y seront développés constituent une "priorité" pour le secteur qu'il dirige et s'inscrivent en "droite ligne" de la déclaration commune de partenariat, signée par les présidents des deux pays en décembre 2012. Laquelle déclaration, a-t-il rappelé, a trait à la "promotion de la coopération institutionnelle et technique entre les deux pays pour la période 2013-2017". "Il s'agira de construire un nouveau processus de coopération en ayant à l'esprit la nécessité d'aller vers la fluidification des informations et l'encouragement de la multiplication des actions de partenariat", a conclu le ministre.