La Direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion travaille en collaboration avec près d'une centaine d'associations de la société civile en vue de trouver des solutions propices à la réinsertion sociale des détenus, a révélé lundi à Tipasa le directeur de recherche et de réinsertion sociale des détenus. Intervenant à l'ouverture d'une session d'entrainement sur le programme de rééducation des détenus en milieu carcéral, abritée par l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire de Koléa et organisée en coordination avec les Scouts musulmans algériens (SMA), Bourebala Fayçal a mis en exergue le "rôle d'importance dévolu aux associations civiles dans la rééducation des délinquants, dont les mineurs notamment". Inscrite dans le cadre du programme de réforme de la justice, cette session s'ajoute à une série de programmes de coopération initiés avec les secteurs de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, des Affaires religieuses, de la Formation professionnelle et de l'Artisanat, a-t-il ajouté. Il a estimé que le programme éducatif proposé par les SMA, dans le cadre d'un partenariat avec l'administration pénitentiaire, est la "première expérience du genre tentée dans le monde arabe susceptible de constituer un plus pour le programme de rééducation des détenus, visant à réduire le taux de récidive". M. Bourebala a plaidé, à cet effet, pour un "changement du regard de la société envers le détenu, en étant à son écoute et en s'informant sur ses besoins et sa situation psycho-sociale, afin d'arriver à corriger son comportement, avant de lui offrir une chance de réinsertion sociale". Pour le commandant général des SMA, Mohamed Boualag, un "regard de travers de la société envers le détenu est la plus grande contrainte entravant sa réinsertion sociale, d'où le rôle des scouts musulmans en la matière". S'exprimant sur le programme éducatif, constituant l'objet de cette session d'entraînement, M. Boualag a soutenu, qu'il vise principalement à trouver de nouveaux mécanismes de travail afin d'aider les détenus, dont les mineurs notamment, à réussir leur réinsertion sociale, compte tenu du fait que "la rééducation est une mission des plus complexes". Cette session de trois (3) jours participe à la découverte de nouveaux mécanismes en vue de la mise en oeuvre du programme, avec la contribution des scouts musulmans et des cadres de l'administration pénitentiaire, a-t-il souligné.