Un nouveau buste en bronze à l'effigie du journaliste Said Mekbel, assassiné par des terroristes en décembre 2004, a été installé à la Place de la liberté d'expression, a Bejaia, en lieu et place de l'ancienne sculpture, a-t-on constatée. Le projet a été réalisé par l'Assemblée populaire communale, dans un vaste mouvement de reprise en main de toutes les statues de la ville, jugées "peu" ressemblante aux personnages célébrés et concrétisées de surcroît avec des matériaux peu résistant aux effets du temps. Le cas vaut principalement pour les stèles, représentant Ibn-khaldoun, qui a été Cadi des cadis à Bejaia en moyen âge et d'Ibn-Badis, figure emblématique du mouvement réformiste des Oulemas (1889-1940), qui n'ont pas été fidèles dans leurs reproductions artistiques à leurs portraits. A contrario, celle érigée, à l'effigie du président portugais Manuel Texeira Gomes, mort en exil après un séjour de 10 ans (1931-1941)à Béjaïa et réalisée par l'artiste lusophone, Irène Villard, constitue une attraction à la Place Patrice Lumumba. Le buste originel de Mekbel, réalisé par la wilaya, a été voué à la destruction pure et simple. Ce qui n'a pas manqué de susciter une forte polémique, d'aucuns ayant estimé que l'œuvre malgré ses imperfections aurait pu être implantée dans un autre site, d'autant que la modification n'a porté que sur le buste justement. L'ensemble de la stèle, se constitue d'une assise en marbre d'un piédestal en forme d'un parchemin, sur lequel se trouve gravée le fameux billet prémonitoire du journaliste, intitulé "Ce voleur là…". L'opération, initiée par la wilaya et réalisée par la commune devrait être étendue, par ailleurs, à d'autres journaliste, dont Mohamed Abderahmani, ancien directeur du quotidien El-Moudjahid, également, victime d'un acte terroriste à Hussein-Dey (Alger), en 1995.