Le Conseil péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui (COPESA) a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à agir contre les nouvelles mesures de rétorsion du Maroc visant la Mission des Nations Unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), estimant que Rabat constitue une menace pour la région nord-africaine. Le COPESA s'est dit, dans un communiqué reçu mercredi, "extrêmement" préoccupé par la décision du Maroc d'expulser 87 membres de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), qui veut par cette décision affronter le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le Conseil de sécurité et l'Organisation des Nations Unies elle-même. L'ONU a, par ailleurs, confirmé mardi la fermeture de son bureau de liaison militaire à Dakhla dans les territoires sahraouis occupés suite aux nouvelles mesures de rétorsion du Maroc visant la composante militaire de la Minurso. Le Conseil, qui a estimé que le Maroc "prépare une situation de guerre en Afrique du nord", a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à "agir énergiquement et appliquer le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies pour le maintien de la paix et la sécurité internationales". Le Maroc a occupé de façon illégale certaines parties des territoires de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), ignorant les résolutions de l'ONU et l'avis de la Cour internationale de Justice de La Haye, qui "légitiment le combat du peuple sahraoui pour son indépendance et son droit à l'autodétermination". Depuis plus de 40 ans, le Maroc essaye de faire échouer la mise en oeuvre du plan de règlement onusien pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination, et ne cesse de "violer les droits de la population sahraouie", un fait qui a été dénoncé par toutes les organisations de défense droits de l'homme à travers le monde. Le COPESA a appelé le Conseil de sécurité à soutenir le Secrétaire général de l'ONU, demandant également au Maroc de retirer son armée du territoire occupé du Sahara occidental et de contribuer à l'organisation du référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui. Dans le même sillage, le COPESA a exhorté la communauté internationale à être solidaire avec la cause sahraouie et d'exercer une pression sur le Maroc pour se retirer du Sahara occidental, lançant, en outre, un appel pressant pour la libération des prisonniers politiques sahraouis.