Le Conseil péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui (COPESA, en espagnol) s'est félicité mercredi du renouvellement pour un an du mandat de la Mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso), qualifiant cette décision de "réponse claire" à l'occupant marocain qui demandait, dans les coulisses, l'arrêt de cette mission dans les territoires occupés. Le COPESA s'est, par ailleurs, dit satisfait de la reconnaissance par le Conseil de sécurité de l'Onu que "le statu quo actuel du conflit au Sahara Occidental est inacceptable" et du soutien apporté eu travail effectué par l'Envoyé spécial de l'Onu pour le Sahara Occidental, Christopher Ross. "Cela constitue un coup porté à la diplomatie marocaine, qui a constamment entravé la mission de M. Ross", lit-on dans le communiqué de COPESA, ajoutant que l'Onu est seule responsable du sang qui pourra encore couler dans les territoires sahraouis occupés. Pour ce qui est du rôle de la Minurso, le COPESA a souligné que cette mission devrait se préparer aux consultations avec le peuple sahraoui en vue d'organiser le référendum d'autodétermination au Sahara Occidental. Le Conseil péruvien a, en outre, affirmé que "la situation dramatique dans laquelle se trouvent les prisonniers politiques sahraouis ainsi que les crimes commis contre les Sahraouis par les forces marocaines et la répression des manifestations pacifiques, sont parmi les arguments à pendre en compte pour l'institution d'un mécanisme de défense des droits humains dans les territoires occupés". Dans ce sens, le Conseil péruvien, a regretté le fait que les prérogatives de la Minurso ne soient par élargies à la surveillance et la protection des droits de l'homme, pour mieux répondre aux violations dont sont victimes les Sahraouis sous l'effet de la torture pratiquée par le Maroc dans les territoires occupés. Pour le Conseil, la Minurso doit être dotée de ce pouvoir de surveillance des droits de l'homme afin que "le Maroc ne continuera plus dans sa politique génocidaire dans l'impunité la plus totale contre le peuple sahraoui". Le COPESA a également salué l'appel contenu dans la résolution de l'Onu pour la reprise des négociations de manière intensive et sans conditions préalables entre les deux parties au conflit, le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, et le Maroc, soutenu par la France. Il a également invité la diplomatie péruvienne à intervenir pour soutenir les Sahraouis dans leur combat légitime contre l'occupant marocain et à "rétablir les relations avec la République arabe sahraouie démocratique injustement gelées en 1996".