La manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" a donné l'occasion aux cinéastes et aux metteurs en scène d'immortaliser des pans de l'histoire de l'antique Cirta, a affirmé mercredi le metteur en scène Farid Djouama. Le "focus" sur l'histoire, la culture et l'art de vivre de Constantine a permis la production d'une série de documentaires lesquels au-delà de l'événement culturel arabe, "raffermiront le fil de la mémoire collective de Constantine", a précisé le metteur en scène lors du débat ayant suivi la projection de son documentaire "Khabaya Qasantina" (Les mystères souterrains de Constantine). Devant une assistance nombreuse à la salle de spectacle Ahmed-Bey, il a, dans ce contexte, ajouté que les documentaires sur la ville des ponts ont créé "une dynamique culturelle" où, universitaires, historiens, cinéastes et metteurs en scène "se sont joints" pour faire sortir des chapitres de l'histoire de l'antique Cirta D'une durée de 57 minutes, sur un scénario d'Amar Zeghad, le metteur en scène embarque le spectateur dans un voyage passionnant sur les traces des tunnels et des passages souterrains de Constantine. Dans cette "cité souterraine" à une centaine de mètre de profondeur, accessible depuis une entrée "banale", le réalisateur retrace l'histoire des tunnels lesquels remontent, pour la plupart à l'époque romaine. Les caractéristiques architecturales de ces édifices, les conditions dans lesquelles ces passages ont été édifiés et leur fonctionnement sont détaillés tout au long des 57 minutes. Inscrit dans le cadre du programme de production du département Cinéma de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", "Khabaya Qassantina" est la deuxième production présentée, après "Le Patio", le film de Sid-Ali Mazif. Au total, quinze (15) productions cinématographiques, entre documentaires, courts-métrages et longs-métrages ont été retenus par le département Cinéma. Des documentaires sur le Chahid Hamlaoui, un autre sur la mobilisation de la ville de Constantine derrière Ahmed Bey pour faire face aux français et un long métrage intitulé "El Boughi", racontant l'histoire d'une passion entre Djabdallah Saad El Annabi et la sublime Nedjma qui inspira un des plus beaux poèmes sont parmi les productions du département Cinéma.