Le premier tour de manivelle des documentaires « Khafaya Qasantina taht el ardh » du réalisateur Farid Djouama, et « La fantastique résistance constantinoise pendant l'occupation française » de Haya Djelloul, a été donné mercredi passé à partir du palais Ahmed-Bey de Constantine. Ces œuvres de deux réalisateurs originaires du Constantinois, sont les tout premiers produits cinématographiques lancés par le département cinéma de la manifestation qui chapeaute la production de quinze films retenus durant l'année culturelle arabe. Deux documentaires qui retracent l'histoire de l'antique Cirta. Le premier à travers une exploration des nombreuses et mystérieuses galeries souterraines de la vieille ville, son réalisateur Farid Djouama précisera que son film comportera plein de surprises et révélera des images inédites de cavités souterraines ainsi que des tunnels datant de l'époque coloniale, « le tournage durera environ un mois », a-t-il affirmé. Le second documentaire revient, quant à lui, sur le siège puis la prise de Constantine par l'armée française en 1837 et la formidable résistance de ses habitants. Les deux projets ont été présentés lors d'une conférence de presse, en présence des deux réalisateurs et du chef département cinéma, Mourad Chouihi, qui a annoncé par la même occasion que ce premier tour de manivelle sera suivi incessamment par le démarrage des tournages des autres films. Il s'agit de quatre longs métrages, à savoir El Achik, El Boughi, Lazbida Ouenas et le Patio ; de deux courts métrages : El Moudares et Nedjma ; et des films documentaires que sont Law Nahki Constantine, L'imam révolutionnaire de Constantine, Babylone de Constantine, Ettarik ila Qassantina, Les ponts de Constantine, Moualaket El Djoussour et El Chahid Hamlaoui. Un budget de 400 millions de dinars a été débloqué par le ministère de la Culture pour le financement de ces quinze films, a précisé M. Chouihi qui ajoute que 90% des projets seront finalisés avant la fin de l'année en cours. A ce titre, il indiquera qu'un panorama des quinze films sera présenté d'ici janvier 2016, pour présenter les œuvres au public. M. Chouihi, désigné à la tête du département cinéma en janvier passé, a affirmé que le programme de son département comportera plusieurs activités, à savoir des conférences, des expositions, des ateliers de formation — autour du thème Aimer la ville, et qui passera en revue la technique de l'écriture jusqu'à la mise en scène —, ainsi que des projections de films. Sur ce dernier point, il indiquera que les classiques du 7e Art algériens seront projetés au public durant le Ramadhan, comme il est prévu de lancer un cycle de projections de films arabes et de rendre un hommage à des cinéastes tels que le réalisateur Taher Hannache ou le comédien Sid-Ali Kouiret. M. Chouihi a toutefois évité de donner de plus amples informations concernant le contenu de la programmation et notamment au sujet des conférences — le programme indique que les rencontres seront animées par des directeurs des centres cinématographiques et de grands responsables de cinéma venus d'Europe — avançant que « tant que nous n'avons pas encore reçu le budget et l'aval du ministère de la Culture, je ne peux vous donner les noms, ni les contenus des rencontres programmées. Nous attendons une réponse du ministère qui, j'espère, sera en notre faveur pour lancer les festivals et les rencontres cinématographiques », nous a-t-il précisé. Concernant l'indisponibilité des salles de cinéma — six salles en plus de la Cinémathèque sont en cours de réaménagement et les travaux connaissent un retard considérable —, M Chouihi affirme qu'il n'est pas du tout inquiet puisque les salles des palais de la culture, Malek-Haddad et El Khalifa, en plus de la grande salle Ahmed-Bey, suffiront selon lui pour organiser des festivals et des projections.