Les appels aux électeurs à se rendre massivement aux urnes le 4 mai prochain pour élire leurs représentants à l'Assemblée populaire nationale, la préservation des acquis de la stabilité et de l'unité et l'édification d'une économie nationale forte sur la base du compter sur soi, ont été les dominantes, mercredi, 4ème jour de la campagne électorale. Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a estimé dans une conférence de presse à Constantine que le boycott des élections "nous conduira vers l'inconnu", appelant les Algériennes et les Algériens à voter en force lors des législatives. Le devoir citoyen de voter représente "la seule issue pour un changement pacifique radical", a-t-il dit, affirmant que sa formation politique "œuvre de toutes ses forces à mobiliser les citoyens" autour de son projet, bâti autour de l'idée de construire un "consensus national". Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a qualifié, lors d'un meeting à Bechar, l'appel au boycott des élections d'"atteinte à la souveraineté du peuple", en ce sens que ce mot d'ordre "ne lui permet pas de contribuer à l'édification d'un Etat de droit et de justice". Pour M. Touati, les partis de l'opposition qui appellent au boycott "démontrent leur faiblesse dans la mobilisation des citoyens". Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a souligné, lors d'un meeting à Relizane, que le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et la nouvelle Constitution sont les deux documents sur lesquels se base le programme de sa formation. Il a appelé, en substance, à préserver les acquis réalisés et à poursuivre ouvre d'édification du pays. Rappelant que Relizane a souffert des affres du terrorisme durant la décennie 90, citant particulièrement les massacres de Remka et Had Chkala, véritables crimes contre l'Humanité, M. Ould Abbès a relevé que cette wilaya jouit actuellement de la sécurité et abrite des projets de développement importants à la faveur du programme du président de la République. Il a mis en exergue, dans ce cadre, les grands projets en voie de concrétisation au pôle industriel de Sidi Khattab, comme le complexe intégré de textile et l'usine de montage de véhicules de la marque Volkswagen, qui devront générer d'ici à 2018 des dizaines de milliers d'emplois aux jeunes de la région. Au cours d'un second rassemblement électoral à Chlef, M. Ould Abbes a exhorté les citoyens à voter massivement aux élections pour que les institutions de l'Etat soient fortes de leur légitimité et puissent, ainsi, mieux les servir. Abordant depuis Khenchela la nécessité de bâtir une économie nationale forte, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a considéré que plus aucun produit fabriqué en Algérie ne doit être importé. "L'économie nationale doit être construite avec le dinar algérien en dépit de la conjoncture économique difficile que traverse le pays", a plaidé M. Ouyahia, pour qui "la crise peut constituer une opportunité pour insuffler une dynamique à notre production locale et notre économie nationale". Reprenant un axe stratégique de la vision et du programme du RND, M. Ouyahia, a affirmé au cours d'un meeting animé dans la matinée à Batna, qu'il ne saurait y avoir de développement sans stabilité. "Tous les programmes de développement engagés, y compris ceux ayant nécessité de gros investissements de l'Etat, seront vains et inefficaces s'il n'y pas la paix, la stabilité et l'unité du peuple", a-t-il tranché. En meeting à Bouira, le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a estimé, quant à lui, que la sauvegarde de l'Algérie nécessite "une forme d'alliance politique et un véritable consensus national". Dans son intervention, l'orateur a appelé les citoyens à participer massivement aux élections pour la pérennité des institutions de l'Etat et l'unité nationale, ainsi que les acquis de la stabilité et de la sécurité du pays, observant que le boycott ne servira ni les intérêts supérieures du pays, ni ceux du citoyen. Pour le patron de l'ANR, les prochaines élections devront concrétiser davantage les droits sociaux et économiques du citoyen algérien. Le président du parti Tajamoue Amal Jazair (TAJ), Amar Ghoul, a proposé à partir de Guelma d'accorder aux jeunes "un délai supplémentaire, allant jusqu'à la date du scrutin le 4 mai, pour obtenir leurs cartes de vote". Cette proposition soumise aux services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales "peut paraitre simple, mais elle est importante et donne l'occasion aux jeunes d'exercer leur droit au vote", a fait valoir M. Ghoul. Estimant que "des centaines de milliers de jeunes" à l'échelle nationale ne détiennent pas de cartes de vote, le président de TAJ a mis en exergue l'importance de déployer "davantage d'efforts pour mobiliser cette frange vive de la société". Le secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, a assuré, lui aussi, à Lardjam, dans la wilaya de Tissemsilt, que le véritable changement attendu par le citoyen ne peut être atteint qu'avec une participation massive le jour du scrutin. Il a promis que si les candidats du PRA sont investis de la confiance des électeurs ils œuvreront à "créer une réelle dynamique et une nouvelle mentalité en matière de gestion des affaires publiques".