De nouveaux acquis pour le secteur de la santé viennent étoffer progressivement les structures de santé et les spécialités médicales dans la wilaya d'Adrar, à la satisfaction de la population locale de cette région de l'extrême Sud du pays, selon les responsables locaux du secteur. Il s'agit de l'exploitation graduelle du nouvel hôpital 240 lits Abdelkrim Bouderghouma, faisant partie des structures retenues dans le cadre du pôle de santé réalisé dans la nouvelle ville de Tellilen, au Nord d'Adrar, et qui accuse un retard dans sa livraison suite aux réserves techniques émises concernant certains pavillons de cette nouvelle structure hospitalière, a indiqué le directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya d'Adrar. Hocine Boumada a expliqué que cette démarche vise à atténuer la pression sur l'hôpital Ibn-Sina, au chef lieu de la wilaya d'Adrar, qui fait l'objet de restauration, notamment dans certains pavillons médicaux, après le transfert d'une partie des services et des malades vers les services opérationnels au niveau du nouvel hôpital Abdelkrim Bouderghouma, à l'instar des services des urgences, de chirurgie générale, de médecine générale, de chimiothérapie, de médecine légale et de rééducation fonctionnelle. D'un montant d'investissement de 15 milliards DA, le pôle de santé d'Adrar, localisé à l'entrée nord d'Adrar, prévoit, entre-autres structures, la réalisation d'un hôpital de 240 lits, d'un hôpital psychiatrique de 120 lits, à être opérationnel à la fin de cette année, d'un établissement public hospitalier (EPH) de 120 lits, partiellement exploité, un centre anticancéreux de 140 lits. - Une faculté de médecine en perspective Le DSP d'Adrar a fait état, en outre, du déblocage d'une tranche de l'enveloppe accordée à l'équipement du centre anticancéreux, eu égard à son importance dans la prise en charge locale et régionale des cancéreux. Un montant de 600 millions DA a, ainsi, été destinée à la mise en oeuvre et l'exploitation partielle de cette structure, dans le domaine de la radiothérapie, pour consolider la chimiothérapie disponible au niveau de certaines structures hospitalières de la wilaya. Les démarches entreprises par le secteur avec le ministère de tutelle ont permis de relancer aussi certains projets, à l'instar de deux structures hospitalières de 60 lits dans les deux daïras de Zaouiet Kounta et Ougrout, après avoir débloqué, au titre du fonds de développement des régions du Sud, un montant de 3 milliards DA, selon la même source. Par souci d'améliorer les prestations de santé, les structures médicales de la wilaya d'Adrar ont été étoffées d'autres opérations consistant en la réalisation, pour près d'un (1) milliard DA, de cinq (5) polycliniques, dont deux sont opérationnelles dans les communes de Timimoune et Cherouine, deux autres ont été inaugurées dans les communes de Timegtane et Ksar Kaddour, en attendant la réception de la cinquième dans la commune de Tamest, qui a accusé un retard d'exécution. Cinq (5) maternités en milieu rural ont également été réalisées dans les communes de Tit, Lemtarfa, Talmine, Anzedjmir et Akabli, en plus d'une structure similaire en milieu urbain, d'une capacité de 64 lits, dans la commune de Timimoune. Le parc roulant de la santé sera, de son coté, renforcé prochainement, dans le cadre de l'amélioration des conditions d'évacuation des malades, par l'acquisition de nouvelles ambulances tout terrain répondant aux reliefs de la région et de l'étendue de leurs territoires. Deux ambulances seront affectées à chaque établissement public de santé de proximité en vue d'assurer le transfert des malades dans de meilleures conditions de prise en charge médicale. - Dotation des zones enclavées et frontalières de structures sanitaires Cet ambitieux programme de développement du secteur de la santé n'a pas omis les régions enclavées et frontalières qui se sont vues, pour leur part, accorder de nouveaux établissements de santé, dont un hôpital de 60 lits réceptionné dans la wilaya déléguée de Bordj Badji Mokhtar, à l'extrême Sud de la wilaya. D'un coût de 1,7 milliard DA, cette nouvelle structure de santé pourra, après déblocage de la tranche de 250 millions DA réservée à son équipement, assumer sa mission dans cette vaste région aux frontalières Sud du pays, a ajouté le DSP. L'établissement hospitalier public d'Aoulef, à l'Est d'Adrar, s'attèle depuis son entrée en service, l'année dernière, à la prise en charge aussi bien des malades de la région que ceux issus des régions d'In-Salah et In-Ghar, relevant de la wilaya voisine de Tamanrasset. Selon la DSP d'Adrar, cet éventail de structures a contribué largement à l'amélioration des conditions de vie de la population et de la couverture sanitaire, la ramenant d'un médecin pour 7.000 habitants en 2014 à un (1) médecin pour 2.200 habitants actuellement, soit mieux que la moyenne nationale établie à un médecin pour 2.600 personnes. Ceci, en plus de la disponibilité d'une large nomenclature de spécialités médicales, excepté la dermatologie et la cardiologie, couvertes par le biais de mission médicales assurées dans le cadre de conventions de coopération et de jumelage inter-hôpitaux. La wilaya d'Adrar compte, hormis la mission cubaine composée de 26 praticiens dans le segment de santé mère-enfant, un effectif médical spécialisé composé de 186 praticiens algériens. Le secteur s'est vu également accorder, cette année courante, 45 postes budgétaires, dont 11 spécialistes ont été déjà installés