Le pôle médical d'Adrar a ouvert ses portes pour certains services, comme la rééducation fonctionnelle, le laboratoire et la radiologie et le scanner. Cependant, on prévoit l'ouverture officielle du pôle au début du mois de février, avec la mise en service de l'hôpital 120 lits, juste après la mise en fonctionnement de la clim, du chauffage central et des ascenseurs. Toutefois, la mise en service du pôle se fera d'une manière graduelle. Le pôle médical d'Adrar, un projet sanitaire de grande envergure, lancé il y a environ cinq ans, arrive à son terme. En effet, Il s'agit d'un complexe médical reposant sur une assiette de plus de 5 ha, avec un hôpital moderne de 240 lits, dont les travaux sont à 85%, un hôpital psychiatrique de 120 lits, achevé et équipé, un EPH de 120 lits également fini, ainsi qu'un centre anticancer de 140 lits, dont les équipements sont sur place et les travaux à 98%. Ce regroupement des structures de la santé a pour but de faciliter l'accès aux malades aux différents services et spécialités, en réduisant au maximum les déplacements. Toutefois, la médecine privée n'est pas exclue de cet ensemble, dans la mesure où une parcelle de terrain à l'enceinte du complexe lui est réservée, pour la réalisation de cliniques et de cabinets, nous affirma Houcine Boumada, le DSP. Cependant, le transfert de la majorité des services médicaux de l'EPH Ibn Sina, l'ancien hôpital d'Adrar, vers le nouvel EPH du complexe baptisé au nom de Bouderghouma Abdelkrim, un ex-wali d'Adrar décédé, est en phase finale. Cet hôpital de classe B, extensible à 180 lits, ouvrira ses portes, selon le DSP, dans une dizaine de jours. Et cela juste après la mise en service du système d'air conditionné et des ascenseurs. Il abritera tous les services de médecine interne, avec un bloc de 3 salles d'opérations. Quant à Ibn Sina, il deviendra un pôle d'excellence de la chirurgie générale et de la traumatologie avec un bloc opératoire de 4 salles. Il maintiendra aussi son service de la néphrologie, ainsi que le centre Mère et enfant de la gynécologie obstétrique et la chirurgie infantile, doté d'un bloc et 3 salles. Mais on retiendra surtout la très bonne nouvelle pour les pauvres cancéreux de la wilaya : la date de la première séance de radiothérapie retenue pour le mois de juin prochain, avec la mise en service du CAC. Cette entité des maladies tumorales est dotée de 7 médecins spécialistes en physique médicale et radiothérapie qui se trouvent déjà en formation à l'étranger et des paramédicaux en radiothérapie. Le CAC a coûté 320 milliards de centimes pour les infrastructures et 600 milliards de pour les équipements, dont 3 accélérateurs déjà acquis. Par ailleurs, on signalera l'ouverture, ce dimanche, d'une unité d'oncologie à Reggane et Timimoun. Ces centres de chimiothérapie sont encadrés par un personnel médical qui a bénéficié d'une formation spécialisée. Ces unités éviteront les déplacements des patients vers Adrar et réduiront les désagréments causés à ces malades après leurs séances de traitement. Pour finir, on notera que le secteur de la santé d'Adrar ne souffre pas du manque d'infrastructures ni d'équipements, mais surtout de médecins spécialistes. Même si leur nombre actuel dépasse la centaine, il reste encore insuffisant pour une wilaya de 400 000 habitants. Pour l'instant, des carences se font sentir en ophtalmologie, dermatologie et cardiologie.