La Russie prône un élargissement du Conseil de sécurité de l'ONU, en priorité aux pays en développement africains et asiatiques, en vue de voter à l'avenir des résolutions Onusiennes "mieux équilibrées", rapporte jeudi l'agence de presse TASS. "Les pays en développement d'Afrique et d'Asie devraient bénéficier d'une priorité pour obtenir des sièges au Conseil de sécurité. Nous sommes convaincus que ces pays ont suffisamment de potentiel pour apporter une contribution importante aux efforts visant à assurer la paix et la sécurité internationales", a indiqué le représentant permanent -adjoint de la Russie aux Nations unies, Vladimir Safronkov, cité par TASS. "Le plus important est que cette adhésion assurera un cachet bien équilibré et bien considéré aux futures résolutions du Conseil", a-t-il déclaré lors d'une réunion de l'Assemblée générale consacrée aux questions des réformes du Conseil de sécurité. Selon le diplomate russe, la question de la réforme du Conseil de sécurité est "parmi les plus importantes" inscrites à l'agenda des Nations unies, car elle concerne "un organe qui, en vertu de la Charte des Nations unies, a la responsabilité principale de maintenir la paix et la sécurité internationales". Dans le même temps, il a noté qu'il y avait des "écarts importants" dans les prises de positions des Etats, apparus lors de la dernière session des discussions intergouvernementales. "Compte tenu de la grande importance politique de la question de la réforme du Conseil de sécurité", les Etats membres des Nations unies devraient trouver une solution qui "bénéficierait d'un soutien beaucoup plus important des Etats membres que les deux tiers des voix règlementaires", a-t-il déclaré. "Une solution consensuelle serait la meilleure option. Ce travail devrait se faire dans une atmosphère calme, transparente et inclusive, sans limites de temps", a-t-il ajouté, appelant à ne pas chercher à imposer des initiatives qui "ne bénéficient pas d'un soutien universel". Les discussions intergouvernementales sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies sont en cours depuis des années, mais les pays ne parviennent pas à s'entendent sur des questions clés, comme une composition optimale du Conseil de sécurité, le nombre des membres permanents et non permanents, ainsi que sur les procédures d'utilisation du veto. Parmi les candidats potentiels pour l'acquisition de la qualité de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies figurent, selon la presse, le Brésil, l'Allemagne, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Japon. Mercredi, l'Assemblée générale a adopté une résolution sur la reprise immédiate des pourparlers intergouvernementaux sur les réformes du Conseil de sécurité et sur l'inscription de cette question à l'ordre du jour de la 72ème session de l'Assemblée générale qui débute en septembre.