Des désaccords ont été exprimés au Conseil de Sécurité de l'ONU sur la question du renouvellement pour un an du mandat d'un mécanisme d'enquête indépendant chargé de déterminer qui a été responsable de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. En octobre, la Russie avait opposé son veto à un projet de résolution parrainé par les Etats-Unis et qui proposait le renouvellement du mandat du Mécanisme d'enquête conjoint (JIM) de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et des Nations Unies. Dès lors, Moscou et Washington ont fait circuler des projets de résolution concurrents parmi les membres du Conseil de sécurité. "D'intenses négociations se poursuivent. Nous espérons toujours qu'il y aura une solution à la poursuite du JIM, par le maintien de son mandat", a indiqué mercredi à la presse l'ambassadeur de Suède aux Nations Unies, Olof Skoog. Evoquant les deux projets de résolution en compétition, il a déclaré : "Nous encourageons les Etats-Unis et la Russie à trouver un compromis". Un rapport du JIM, publié le 26 octobre, soit deux jours après le veto russe, a indiqué que le groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) et le gouvernement syrien étaient responsables de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Le Conseil de Sécurité a approuvé à l'unanimité en 2015 la création du JIM, dont le mandat a été renouvelé en 2016, bien que ce renouvellement ait été retardé. L'opposition syrienne a annoncé, le 4 avril, qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les terroristes et leurs alliés. Les autorités syriennes ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé d'armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'OIAC.